Ça ajoute un peu de dénivelé et de distance en descendant dans les vallons et en évitant les glaciers !
La veille on avait tous prévu de se coucher tôt- la moitié du groupe se trouvait encore en train de préparer les sacs à minuit le mardi soir…Heureusement on voyageait léger.
Petite introduction à l’équipe:
Marie, encadrante, reine de l’itinéraire et des cabanes et auberges tout confort et relativement moins cher (on était en Suisse quand même !)
Benoît, encadrant, régulateur de vitesse (pas évident avec certains dans son entourage !) et navigateur vers le prochain arrêt coca
Claire: la machine de trail avec un sac étonnement petit
Geff: l’alpiniste avec un sac jaune et étonnement gros (on se demandait s’il se préparait pour faire par la haute route)
Gigi: l’attaquante de la descente
Marion: le phare de tous les animaux (surtout celles dont elle est allergique, chats, chiens, vaches, bouquetin et marmottes)
Stu: la poupée de chiffon (alias hobbit), avant l’arrivée à Zermatt rafistolé aux bandages du dos jusqu’aux chaussures !
Charlie (moi): toujours en train d’essayer de promovoir son nouveau rythme “noir tranquille”
Jour 1 : Chamonix -> Champex 46kms et 3100D+
Nous commençons par la photo obligatoire devant l’église et c’était parti (avec Marie et Marion, se sont données le surnom le groupe « piou piou », ayant choisi un petit raccourci sur 4 roues jusqu’à Vallorcine afin de préserver les jambes pour la bambée J2).
On s’échauffe avec une jolie montée à Flegères pour la première pause coca et café (peut-être pas encore bien mérité). De toute façon, ça a fait une belle introduction aux prix suisses avec la canette de coca à 5€…
La canette encore plus chère en Suisse
Après un très beau chemin balcon pour profiter de la vue sur les glaciers, on a pris le chemin de descente direction Vallorcine. Le plus qu’on descend, le plus haut la température monte- Passer plusieurs cols à plus de 3000m nous a permis de ne pas ressentir la canicule.
Une montée et descente pour arriver à Triente avant de passer par un autre col de la Forclaz (on se demandait d’où ça vient et pourquoi il y en a autant- selon ‘Les Origines des Noms des Montagnes des 2 Savoies’ de la forche).
Pendant les derniers passages jusqu’au gîte on était bien poussé à avancer par le rêve d’un plouf dans le lac de Champex. Malheureusement le logement n’était pas à côté du lac et j’ai dû me contenter d’une petite cryothérapie (plutôt une pompe) dans le ruisseau. Le soir, c’était le repas de choix de tous les champions de trail, une bonne fondue !
Jour 2 : Champex -> Cabane Prafleuri 46kms et 4000D+
Le lendemain, le réveil a sonné tôt pour attaquer la plus grosse journeé. Après un bon petit-déj à la boulangerie Champex, tout le monde est parti avec le pas vif !
Les temps forts comprenaient :
- Une magnifique descente traversante depuis le Mont Brulée (avec une petite pause) à la cabane du col de Mille
- Une montéé bien sèche jusqu’au lac de Louvie avec les vues à couper le souffle (si on en avait)
- Changement de terrain en plus haute montagne à côté des glaciers, bien caillouteux avec des lacs glaciaires.
- Une traversée d’une rivière glaciaire par 3 approches différentes, personne n’a réussi à garder les pieds secs !
- Marmottes, bouquetins et une dernière descente bien roulante à la cabane de Prafleuri
Hobbit + Geff et son sac à dos énorme
Le hobbit a dû mettre ses premiers bandages pour sauver le frottement des cuisses et du sac sur le dos !
Pour Marie et Marion arrivées un peu plus tard, nous avons réussi à garder le dîner un peu chaud (et à restreindre les gros mangeurs de tout manger!).
Geff était content d’avoir l’occasion de sortir la première surprise de son énorme sac à dos: une grosse doudoune (surtout adapté pour l’escalade de glace).
Jour 3 : Cabane Prafleuri -> Zinal 51kms et 3000D+
J3 a bien démarré, surtout pour ceux avec le sang écossais par un bon petit déj de porridge !
Le groupe de Benoît a perdu une participante, avec Gigi qui a rejoint le groupe « piou piou » qui ont pris certains raccourcis en surtout faisant travailler les pouces… 
La journée nous a promis beaucoup de descente et nous n’avons pas été déçus:
- Une (demie) circumnavigation de l’énorme lac des Dix, suivi par une très jolie montée/ grimpe jusqu’au Col de Reidmatten et une descente assez technique
- Une petite pause boisson au Barrage de Mouxy avant de recevoir notre beau cadeau d’une montée jusqu’au col de Sorebois.
- La poupée de chiffon a eu recours à une autre bandage mais cette fois pour une chaussure qui a explosé après à peine un mois d’utilisation (apparemment la marque suisse était pas si adaptée au terrain suisse…).
- Après le début sur les pistes du ski (moins fun) la descente était géniale avec plein de petites épingles bien techniques en menant au magnifique village de Zinal.
Nous avons rejoint le reste de l’équipe déjà installé dans un petit hôtel très chaleureux géré par des Belges, où on était très bien accueillis!
Jour 4: Zinal -> St Niklaus 39kms et 2500D+
Jour 4 de l’alpiniste: Zinal – Saint-Niklaus 44,19 km 3 074 m de D+
Le groupe de Benoît diminue encore, en perdant Geff au groupe « piou piou » pendant que nous attendions l’ouverture du magasin de sport et Stu remplaçait ses chaussures par une marque bien plus locale !
La journée était un peu plus légère que les précédentes avec 2 cols (y compris encore un Forclaz/ Forcletta), une descente et traversée merveilleuse par l’Augstbordpass (en passant les 170km ultra-traileurs du Cervino Matterhorn Ultra Race) et une longue descente à Saint Niklaus.
Le groupe de Benoît a décidé qu’on avait bien mérité une petite pause en bas, et finalement a opté (décision faite par pile ou face) de profiter d’une petite bière et d’un bus qui montait à l’hôtel (qui se trouvait pas tout à fait sur l’itinéraire). Cette décision a laissé à l’alpiniste Geff l’opportunité de prendre la médaille de la seule personne à avoir fait l’entièreté des 5 jours à pied ! Un bon repas de bbq et des rostis et au dodo avant la dernière balade à la destination !
Jour 5 : St Niklaus -> Zermatt 24kms et 600D+
En décidant de prendre l’itinéraire le plus direct, on s’est trouvé le long de la ligne du train sur une piste/ sentier. Adjectifs utilisés pour décrire cette partie comprenait: ennuyeux, plat, nul, monotone…
Mais en arrivant à Zermatt on s’est rendu compte à quel point nous avons été gâtés ces 5 derniers jours par les paysages sublimes, les trails plus que parfait, et la compagnie exceptionnelle !
Un grand merci à nos encadrants fantastiques pour l’organisation, leur adaptabilité, et leur tolérance (surtout quand certains d’entre nous poussaient un petit peu loin devant…oups).
Nous nous réveillons bien moins nombreux que la veille pour accueillir les premières lueurs du soleil. On pourrait presque se sentir dans une partie de loup-garou, vous savez, de celles où la sorcière aurait flingué l’un des deux amants, pendant que le loup aurait gaulée la petite fille, le tout en une seule nuit…
Nous nous mettons donc rapidement en route, le cœur et le ventre pleins, laissant Gramusset et ses hôtes attachant à leur nouvelle journée. Nous prenons tout d’abord notre temps, progressant d’un pas vigilant à travers les lapiaz. Nous atteignons néanmoins assez vite la pointe de Chombas et profitons du soleil qui illumine cette fois-ci directement nos visages. Au nord, l’arrogante Pointe Percée broie du noir, son sommet encore enveloppé d’un malicieux et encombrant nuage orphelin.
