Catégorie : Sorties randonnée montagne

 

Le Salève, massif pas ou peu connu des neuf participants de cette randonnée « grotte d’Orjobet et sentier-balcon du Salève » le dimanche 1er juin …

« regardez, ça lève » est ce qu’auraient dit les genevois, en voyant Gargantua creuser les abords du lac Léman et poser la terre sur le bord (origine éthymologique non attestée ;-)…!)

L’itinéraire géologique et botanique du salève commence par une montée en forêt, au départ du lieu-dit Le Coin (666m)

A la sortie du bois, une première halte, bien appréciée après la montée un peu rude, permet d’admirer le panorama sur le pays genevois …

Le sentier arrive à la grotte d’Orjobet, dont l’accès et la traversée ont été aménagés en 1905 par le club alpin suisse …

cette balade est jalonnée d’une dizaine de panneaux expliquant la formation et l’évolution de ce massif des Préalpes, appartenant géologiquement au Jura : ses roches sont des calcaires déposés dans des mers peu profondes et tropicales, au cours des époques jurassique et crétacée (entre 150 et 120 millions d’années…)

Situé plus haut dans la falaise, le « trou de la tine » est une énorme grotte à ciel ouvert …

le trou de la tine tire son nom de sa forme; en effet, il ressemble à un tonneau (tine) ouvert au sommet et dont la bonde aurait été arrachée …

Peu après, débute le magnifique sentier de la Corraterie, taillé dans la falaise

     

Un peu plus loin, un arrêt offre un beau point de vue sur le trou de la tine; il s’agit vraiment d’un énorme tonneau de 60 mètres de diamètre et dont la bonde aurait été arrachée …

le chemin passe ensuite sous l’immense croix de Savoie peinte sur la paroi de calcaire …

Du sentier de la Corraterie, on accède par des pâturages au sommet du Grand Salève (1307m) où une table d’orientation permet d’identifier les sommets aperçus depuis ce balcon exceptionnel …

Il est temps de trouver un joli coin avec soleil, vue, mais sans vent … pour pique-niquer …

La descente se fait dans le versant nord-ouest, abrupt, rocheux : c’est une succession de parois verticales en formes de tours, séparées par des gorges profondes.

Un chemin bien balisé descend en lacets dans la grande gorge …

Avant d’arriver au parking du Coin, encore quelques belles vues sur Genève et son lac …

(photos : Régine Hostens, Jean-François Vulliez, Martine Piétu)

 

 

 

au-dessus de Saint-Nicolas-de-Véroce, balade proposée par Gilles Furtin le mardi 20 mai…

(déplacer la souris sur chaque photo pour lire la légende)

Chemin faisant, nous avons découvert :

des chapelles baroques croquignolettes :

des croisées de chemins, où il fait bon discuter, le temps d’une pause …

des passages hors sentiers « dré dans l’pentu » …

des prairies couvertes de crocus, face à un panorama à couper le souffle …

des fleurs printanières pointant le bout de leur nez …

de magnifiques chalets :

des mazots « tirés à quatre épingles »

et bien sûr … le gîte d’étape de Porcherey, que personne, dans le groupe, ne connaissait!

Merci à Gilles pour cette belle journée de découverte!

(photos : Jean-Louis Pasquier et Martine Piétu)

 

Dimanche 28 mai, une sortie « CPM » sur le sentier des tannes et glacières …

Durant des millénaires, l’eau a sculpté le vaste plateau calcaire du Margériaz, le gel a écaillé la pierre, la pluie a martelé le roc, l’eau « acidifiée » a dissout le calcaire, créant un paysage étrange et spectaculaire : le karst.

Depuis septembre 2011, le parc naturel régional des Bauges a reçu le label « geopark », reconnaissant la richesse géologique, ainsi que les actions de valorisation touristique de ce patrimoine naturel; le sentier des tannes et glacières du Margériaz permet, avec ses neuf haltes thématiques, de découvrir des particularités du relief karstique …

 Après le départ du parking de la place à Baban, chemin faisant, nous pénétrons dans une première ruelle, vestige d’une galerie souterraine, dont le plafond a aujourd’hui disparu

Après le Grand Rafou, où quatre dolines se rejoignent en une vaste dépression, la dalle calcaire sous nos pieds est constellée de fossiles montrant des coquilles de mollusques : ce sont des rudistes, emblématiques du calcaire constituant le Margeriaz

à la sortie du bois, la vue s’élargit …

En arrivant près de la crête, on découvre la névière du pont de pierre , puits de 14 mètres sur 10 mètres de large et 10 mètres de profondeur …

Arrivés sur la crête du Margériaz, nous poursuivons jusqu’au sommet…

La superbe vue panoramique sur les Alpes nous permet de nous orienter, d’identifier les différents sommets

tandis que des habitués des lieux s’aventurent en bordure de falaise, nous apercevons au fond les sommets du nord de la Chartreuse …

Nous montons jusqu’au sommet du Margériaz, à la borne 1845m …

Du sommet, on a une très belle vue sur  les Bauges, avec , en premier plan le Mont Colombier (de gauche à droite : la dent de Rossanaz, le val perché, le Mont Colombier,le col de la Cochette, les rochers de la Bade), et en second plan, de gauche à droite, quelques-uns des « 2000 » des Bauges : Mont Trélod, pointe d’Arcalod, Mont Péclod, pointe des Arlicots, Dent d’Arclusaz …

Les falaises du Margériaz constituent une gigantesque coupe géologique grandeur nature …

à la descente, nous trouvons un nouvel exemple de ruelle du karst …

après avoir passé la Tanne aux cochons, puis la Tanne du Névé, nous arrivons à la Grotte sous le chemin…

l’imposant porche d’entrée donne accès à une large galerie visitable avec une lampe … nous ne ratons pas l’occasion de jouer aux apprentis spéléos et d’observer un puits ainsi que de vieilles stalactites altérées en une croûte blanche formée de calcite hydratée appelée « mondmilch » (« lait de lune » en allemand)

après être passés sous les pis de cette vache géante, au bout d’une vingtaine de mètres, nous devons nous arrêter (ouf!), la galerie étant entièrement obstruée par de gros blocs …

Après le retour au parking, il nous restait encore à découvrir la cascade du Pissieu, exsurgence des eaux de pluie et de fonte de l’ensemble du plateau …

Mais pourquoi cette appellation « tannes et glacières »? En Savoie et Haute-Savoie, les grottes et gouffres sont appélés « tannes ». Aux siècles derniers, certains gouffres remplis de glace naturelle en permanence, dénommés « glacières » étaient exploités et la glace vendue dans les restaurants de Chambéry et d’Aix-les-Bains…

Pour l’itinéraire complet, avec aller et retour au Mont Margériaz depuis le sommet de la boucle « tannes et glacières », il faut compter environ 5h. Pour la cascade du Pissieu, s’arrêter, sur la route descendant d’Aillon-le-Jeune à Lescheraines, 1 km après le hameau « le Cimeteret »; puis 80m de descente (et de remontée!) jusqu’à la cascade en contrebas de la route (au total  600m de dénivelée et 10km).

(photos : Jean-François Vulliez, Gisèle Monin et Martine Piétu)

 

 

Pluie annoncée pour l’après-midi du mardi 19 novembre…pas d’envie d’aller trop loin, ni trop haut … Gilles Furtin propose d’orienter sa sortie collective vers le chalet des Crottes, en partant d’Angon…

Nous voici bien vite dans le joli village d’Angon pour le départ de la balade …

Un beau chemin empierré (qui menait autrefois aux vignes d’Angon) monte vers la cascade d’Angon

  

L’arrivée à la cascade d’Angon se fait sur un chemin très bien aménagé …

 

le chemin passe même derrière la cascade…

Pour la douche, il ne manque plus que le savon 😉

Le temps est gris mais les couleurs des feuillages d’automne illuminent les sous-bois …

La montée se poursuit par la Closette, Vérel et la forêt de Combe Noire; la nouvelle route sylvopastorale nous mène jusqu’au col des Nantets (1426 m) … il est temps de sortir les panchos, le parapluie …

Du col, un paysage assez fantasmagorique émerge de la brume …

du col des Nantets, on descend vers le chalet des Crottes (1341 m), puis on remonte vers le chalet de l’Aulp … pause pique-nique en rêvant à la table du Père Bise à Talloires …

Les « pingouins » sont prêts à redescendre … il commence à neiger …

Le sentier descend dans la forêt de la Coche, vers Rovagny …

 

on continue vers les Mouilles puis Angon … rencontre d’un troupeau de moutons Thônes et Marthod…

la race ovine Thônes et Marthod avait pratiquement disparu dans les années 1970, mais compte maintenant un cheptel de 2500 têtes; cette brebis rustique, bien adaptée aux conditions montagnardes difficiles, logeait autrefois dans les caves à reblochons …

 La descente vers Angon se poursuit dans la forêt …

On arrive bientôt à Angon … la boucle est bouclée …

Et voilà  : 20 km et près de 1200 m de dénivelée … pas mal pour une p’tite rando!!

Merci à Gilles, de la part de tous les participants!

 

Très belle  randonnée pédestre sur terrain enneigé, proposée par Alain Louis, ce dimanche 17 novembre, au-dessus du brouillard, face au Mont Blanc …

Le départ, ce jour-là, se situe au petit village de Chaucisse, à 7 km au-dessus de Saint Nicolas la Chapelle dans le Val d’Arly…

(en déplaçant la souris sur les photos, vous pourrez lire une légende)

 

 

Il fait très beau, pas le moindre souffle de vent … on a vite besoin d’enlever des couches de vêtements!

La vue sur le val d’Arly est magnifique …

Pause au pied des Aravis …

Redescente pour trois personnes du groupe ….

Repos, sieste et … méditation devant ce merveilleux paysage …

Pendant ce temps, le reste du groupe monte  sur le vaste  plan incliné menant à la Croix Stata, puis à la Croix Cartier …

 

 

 

Finalement, une très bonne journée pour tous, même si certains sont rentrés avec les chaussettes bien trempées! Merci Alain!

(Article réalisé avec les photos de Jean-Claude, Isabel et Martine)

Pour finir et répondre à la demande des participants de cette sortie et d’autres sorties 😉  , voici la recette des croquants aux amandes :

• 200 g de sucre
• 2 oeufs
• 200 g de farine
• 200 g d’amandes entières émondées (ou noisettes ou …)
• 200 g de raisins secs (ou cranberries ou …)

Bien mélanger le tout, étaler dans un moule à tarte beurré, cuisson : environ 30 min, thermostat 180°C. Découper en carrés dès la sortie du four. Se conservent plusieurs jours (ou semaines) dans une boîte métallique. Bon appétit! 

 

Il faisait beau mais froid ce mardi 12 novembre au grand Crêt d’Eau lors de cette sortie collective proposée par Gilles Furtin…

Le démarrage se fait à la station des Menthières au-dessus de Bellegarde sur Valserine, la terre gelée crisse sous nos souliers …

une première montée sur la crête nous conduit au soleil et à un beau panorama sur la chaîne du Haut-Jura, avec le Crêt du Recollet et le Crêt de la Neige …

un passage en forêt, puis une nouvelle montée vers la crête (col dénommé « Le Pelaz ») …

de nombreuses pistes sillonnent la pessaie et la hêtraie sapinière …

c’est bientôt l’arrivée au chalet du sac, ici tous les noms des lieux-dits (combe du P’tit Louis, la Poutouille, le chalet du sac, la pierre à fromage, etc …)  évoquent le vie des alpages …

Le grand Crêt d’Eau (déformation phonétique probable de « grand crêt d’aulp », pour « grande crête d’alpage ») n’est pas un sommet, mais un petit massif à l’extrême sud de la haute chaîne du Jura; plusieurs sommets sur ce plateau : le crêt du miroir, le crêt du milieu, le crêt de la goutte, le crêt de l’éguillon, le crêt des frasses…

après le chalet du sac, il reste une bonne grimpette jusqu’au sommet du crêt de la Goutte …

la vue sur le bassin lémanique et sur les Alpes, de l’Oberland à l’Oisans, est magnifique …

le vent souffle sur ce grand plateau vallonné…

arrivée au sommet du Crêt de la Goutte (1621m) … le Mont Blanc est omniprésent dans le paysage …

une belle table d’orientation pour se repérer …. tiens, as-tu vu le Cervin?

pour le pique-nique, il  faudra redescendre et trouver un endroit un peu à l’abri du vent … il fait trop froid!

émerveillement devant les premières formations de neige  … merci Gilles pour cette belle balade « pré-hivernale » et la découverte de ce beau circuit de 11 km et 670 m de dénivelée, sur le plateau vallonné du Grand Crêt d’Eau!

 

 

 

Randonnée insolite  jeudi 17 octobre 2013 à la recherche de cette arche située sur la crête du Lachat des Villards sur Thônes …

Au parking de Mont-Jean, sur la route du Fetelay, au-dessus des Villards sur Thônes, une pancarte donne de précieux renseignements sur ces lieux non indiqués sur la carte : grotte de Barmafi et pont des Sarrasins

Une première montée dans la hêtraie sapinière nous conduit au chalet de Combe à Banon, d’où un sentier part sur la gauche, à l’horizontale, en direction de la grotte de Barmafi; mais attention, il faut très vite prendre à droite au niveau d’un cairn … pas très visible …. (ne pas continuer tout droit car le sentier se perd)

la grotte de Barmafi, dissimulée à 1200m d’altitude sous les feuillus du Grand Biollay a un  sol très plat et aurait servi de refuge (et de lieu de culte?) à un curé (le père Barmafi) pendant la révolution …

on retourne au chalet de Combe Banon, d’où un bon sentier nous mène aux granges de Lachat …

au passage, cueillette de bolets et de pieds de mouton dans la hêtraie …

des granges de Lachat, on prend sur la gauche un bon sentier longeant la crête (balisé de rouge et jaune et d’un 12 rouge); il nous mène à cette arche naturelle sur la crête du Grand Biollay (1395m) appelée « pont des Sarrasins » …

on remonte sur la crête en direction des granges du Lachat; au passage, on comprend pourquoi le cyclamen est la fleur emblématique de Thônes …

après les granges de Lachat, on poursuit sur la crête en direction de la Croix du Lachat et du pied du « rocher de 7 heures » …

le brouillard s’est comlètement dissipé, nous réservant une magnifique vue sur les sommets ennneigés des alentours

                     la Tournette                                                                                   la chaîne des Aravis

        

la descente après les granges de Lachat s’effectue par les Fours, la Grangeat puis les Diors, dans de magnifiques couleurs d’automne …

         

Pour ce beau circuit, très agréable à parcourir en automne, compter environ 5 heures pour une dénivellation de 850 m.

Quoi de plus naturel que la marche? C’est avancer en mettant un pied devant l’autre, certes, mais « marcher en conscience » de ce que l’on fait, de ce que l’on vit à chaque instant, c’est ce qui a été donné à quelques adhérents du club, en majorité des initiateurs, lors de ce magnifique week-end automnal autour du refuge de Presset …

 

Ce week-end nous a permis de revoir, approfondir ou, tout simplement, apprendre l’importance d’une foule de petits gestes permettant de marcher plus en douceur, avec moins de pertes d’énergie.

Cela commence par le poids du sac, la façon de le porter, le laçage des chaussures, l’échauffement avant le départ, le choix de la tenue adaptée à la météo …. il pleuvait samedi lorsque nous sommes partis, alors parapluie ou cape de pluie? gants en caoutchouc? casquette à visière? guêtres sur ou sous le pantalon? etc …

savoir utiliser correctement ses bâtons …

 

adapter son souffle au rythme de ses pas, lever la tête, élargir son regard …. Pierrick, notre guide, trouvait par moments que nous ressemblions un peu trop à une colonne de pénitents 😉

Heureusement, moins de deux heures après notre départ de Treicol, au-dessus du barrage de Roselend, la pluie s’est arrêtée …

près de l’arrivée au  refuge de Presset, une belle trouée dans le brouillard …

après un bon repas dans ce magnifique nouveau refuge de Presset (2514 m), nous voici tous requinqués (bravo et merci aux gardiens!)

le lendemain, il fait frais (-1,5°C)

quelques échauffements ne sont pas superflus …

nous voici prêts à marcher …. la Pierra Menta émerge majestueusement du brouillard …

en direction du Col du Tutu, nous apprenons à nous faire légers et à travailler l’équilibre en traversant un chaos … sous l’oeil tranquille de bouquetins …

De nouveau, observer son souffle … l’adapter au rythme de ses pas (selon les personnes et les passages 3-3 ou 2-2 ou 1-1  …)

Nous voici bien vite au Passeur de la Mintaz ou col du Tutu (2574 m) …

Le temps pour Pierrick de nous redonner des conseils pour la descente : le souffle, la position du corps, du bassin, les petits pas, bien amortis …. super pour nos petits genoux qui, parfois, sont malmenés dans les descentes …

on essaie de mettre en oeuvre tous ces conseils avec application (il faut penser à beaucoup de choses … l’idéal serait vraiment d' »incorporer » tout cela …)

nous essayons de nous faire légers, légers …. et arrivons bientôt au lac d’Amour …

après le pique-nique au col du Coin (2398 m), la descente vers Treicol nous permet de nous initier aux rudiments de « la marche afghane » (4-2-6-2 ou 3-2-5-2, cela vous dit quelque chose?) qui permet de reposer son coeur et ses poumons …. nous avalons ainsi les kilomètres de piste sans nous en rendre compte, tout présents que nous sommes à notre marche …

Et voilà un groupe de huit randonneurs ravis de ce stage, vivifiés par ces heures de marche, ayant emmagasiné pendant ces deux journées très denses beaucoup d’informations qu’il faudra maintenant mettre en pratique pour vraiment les « incorporer »; merci à notre guide Pierrick Hotellier pour ces moments magiques !

   

 Pierrick viendra au forum du CAF le mercredi 26 mars animer une soirée sur « l’art de la marche et l’art de l’escalade »; un deuxième stage du même type, ouvert à tous les adhérents, sera organisé au printemps 2014 ; si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à demander des renseignements à l’adresse suivante : rando@cafannecy.fr

 

Après une magnifique balade au Grand Arc

l’an dernier au mois d’octobre (dans l’oeil de « la poule rousse » n°1!), il nous était venu l’idée de randonner sur les arêtes entre la Grande Lanche et la Tuile, en passant par la dent du Corbeau (2286 m) …

D’abord, il faut « grimper » en voiture les 18 km de route entre Notre Dame des Millières et le Chalet de l’Ebaudiaz (  21 lacets!) … de là, on monte assez rapidement vers la Grande Lanche (2110 m)

panorama magnifique sur la Chartreuse (du Granier jusqu’à la Dent de Crolles) …

sur les Bauges devant …                          

en cheminant vers le sud en direction de la Dent du Corbeau, nous apercevons sur notre gauche le lac de Queige …

cheminement sur l’arête …

à nos pieds, la vallée de l’Isère, et au fond, la Belle Etoile, la Dent de Cons, la Tournette, la chaîne des Aravis …

tout autour, les myrtilliers illuminés aux couleurs de l’automne …

la poursuite sur l’arête nécessite de l’attention (c’est une randonnée cotée R3)…

 

Après la Dent du Corbeau, on descend au Col de Charvan (2162 m) puis on remonte au point coté 2284 m sur la carte …. idéal pour une petite pause pique-nique …

derrière le col de la Bathie, on aperçoit le massif du Mont Blanc, tout ennuagé …

une courte descente et on prend à droite le sentier descendant vers le lac de Fontaine Claire et le chalet de la Tuile …

 

le lac de Fontaine Claire mérite vraiment bien son nom…

les alpagistes du chalet de la Tuile n’ont pas encore démontagné, ce qui nous permet de rencontrer quelques specimen  connus ou … moins ….

 

du chalet de la Tuile, le sentier remonte légèrement pour passer au-dessus de la cote 1813

en arrivant sur l’arête descendant nord ouest de la dent du Corbeau (vers l’altitude 1830) il faut être vigilant et bien consulter la carte pour ne pas rater le petit bout de chemin montant à droite, puis plongeant plein nord vers le chalet de l’Ebaudia ….

 

De retour au chalet de l’Ebaudia après un circuit d’environ 5 heures, et prêts à redescendre les 21 lacets de la route nous ramenant au bord de l’Isère … mais quelle belle balade ! Merci à Monique pour ses photos!

Magnifique balade, ce dimanche 22 septembre, sur le sentier des Rognes …

Le sentier des Rognes ayant été récemment restauré (en 2011) par la compagnie des guides de Saint-Gervais, nous avons eu envie d’aller nous y promener …

 

Comment y accéder? Par le téléphérique de Bellevue? C’est le plus simple, mais impossible en ce moment car le téléphérique est fermé pour cause de maintenance. A pied depuis les Houches? trop long (2000 m de dénivelée) …. Par le tramway du Mont-Blanc depuis Saint-Gervais? trop cher … nous décidons donc de monter par les télécabines du Prarion…

Première cabine à 9h; on commence par  une descente vers le col de Voza; juste après l’hôtel Bellevue, nous traversons la voie ferrée et prenons le « sentier des Rognes » qui traverse à flanc le versant nord du Mont Lachat …

ce versant qui domine les Houches est escarpé, mais le sentier est très bien aménagé et la progression se fait en toute sécurité …

après le col du Mont Lachat, on prend à gauche le « sentier des Rognes ». Ce chemin n’est pas très ancien, il n’a qu’une centaine d’années mais il est chargé d’histoire. Sa construction est une conséquence indirecte de la catastrophe de 1892 : dans la nuit du 12 au 13 juillet 1892, en effet, un torrent d’eau,de boue, de blocs de glace et de rochers dévalait sur Saint-Gervais, entraînant la disparition de 200 personnes. Voir le récit de cette catastrophe fait par Joseph Vallot le 20 août 1892.

Après cette purge explosive du glacier de Tête Rousse (le cirque d’effondrement sur ce glacier mesurait 80 m de longueur, 40 m de largeur et 40 m de profondeur), les services de l’état, afin d’analyser les risques d’un retour possible du phénomène, décident de creuser une purge latérale. Le matériel est monté à dos de mulets, mais les bêtes ne peuvent prendre le vieux chemin d’accès au Mont-Blanc, sur le flanc occidental de la Montagne des Rognes. Un nouveau chemin est donc aménagé …

Ce sentier muletier, avec de forts murs de soutènement en pierres sèches, serpente sur la face nord-ouest des Rognes …

En arrivant au Dérochoir, le sentier devient plus aérien, mais il est très bien équipé avec ce qu’il faut, où il faut …

nous arrivons bientôt au bout de nos peines …

et c’est le sommet du dérochoir …

 

au dessus de nos petites têtes, l’Aiguille du Goûter (1000 m plus haut) et le fameux refuge du même nom … et encore 1000 m plus haut, le Mont-Blanc …

quelques mètres de descente et nous voici à la cabane forestière des Rognes : cette cabane en pierres, datant de 1890 et rénovée en 2003, se trouve sur la voie normale du Mont-Blanc

petite pause pique-nique à la cabane (euh, pas trop longue , car nous devons être avant 17h au Prarion!) : certains membres du groupe prétendent qu’ils ont eu le temps de manger mais pas de boire 😉

puis c’est la descente vers le Nid d’Aigle; ce sentier-ci est très fréquenté et nous réserve des rencontres plus ou moins originales : une étagne (femelle de bouquetin), des « japonaises » en chaussures de ville et bébé sur le dos …

la face nord de l’Aiguille de Bionnassay est omniprésente…

après le nid d’aigle, on quitte les sentiers battus pour prendre plein sud le chemin descendant vers la rive droite du glacier de Bionnassay…

encore quelques passages aériens, mais le sentier est parfaitement aménagé pour les randonneurs

après avoir traversé le torrent de Bionnassay, nous prenons le sentier qui passe sous le chalet de l’Are puis,par une traversée ascendante (variante du tour du Mont Blanc), nous ramène à Bellevue …

il faut se dépêcher de rejoindre le Col de Voza…

vite, un dernier effort pour remonter à Prarion (200 m de dénivelée) et arriver avant la fermeture … à 16h58, tout le monde est en haut, ouf!

Nous aurions été un peu moins stressés si le téléphérique de Bellevue avait fonctionné, ou si nous avions fait cette balade avant le 15 septembre (car, alors, la première cabine est à 8h, et la dernière à 17h30, ce qui laisse un peu plus de temps…) … mais tous les participants ont été finalement ravis d’avoir réussi ce challenge : 1360 m de dénivelée et 20 km entre 9h25 et 17h!

Bref, une merveilleuse journée d’automne, sur un itinéraire sauvage, permettant d’approcher la haute montagne et les domaines réservés aux alpinistes…

Pour les personnes intéressées par ce circuit, penser à téléphoner à l’office de haute montagne de Chamonix (OHM : 04 50 53 22 08) : on vous renseignera sur la praticabilité du passage du dérochoir (selon les conditions d’enneigement, un piolet et des crampons peuvent s’avérer nécessaires).