Le Suet (1824m) était l’objectif proposé par Joseph Esseul ce mardi 23 décembre 2014, au départ de Saint-Jean de Sixt, hameau de Forgeassoud Dessus…
Grand beau temps et magnifique panorama au sommet …
A la descente, nous eûmes quand même le plaisir de marcher dans la neige …
puis sur des tapis de feuilles mortes …
avant d’arriver à la ferme « milk et bouse », où les vaches prenaient le soleil à l’extérieur!
C’était deux jours avant Noël !!
(photos : Martine Piétu)
Nous étions 24, ce jeudi 20 novembre 2014, emmenés par Michel Hayotte, pour fêter l’anniversaire de Pierre au col de la Frasse …
Le départ se trouvait en un lieu d’appellation improbable, quelque part entre Mont Devant et Mont Derrière …
Météo superbe, pas un souffle de vent et quelques rencontres insolites tout au long de la balade …
Du bois sacrément bien rangé pour l’hiver …
Un épouvantail original …
Des buissons couverts de joyaux colorés …
Un drôle de mille pattes …
Une montée dans des prés encore bien verts, avec le Roc des Boeufs en toile de fond …
Une arrivée les pieds dans la neige …
Une dernière grimpette pour arriver à la ferme située au-dessus du col de la Frasse …
où il n’y avait finalement pas tant de neige que cela …
Monique avait monté la bouteille de champagne dans son sac … chacun put boire sa « larmichette » …
Tout ceci dans un cadre exceptionnel, avec la Tournette en toile de fond …
La descente réserva encore quelques péripéties, plus ou moins boueuses …
Mais le groupe, nombreux, est toujours resté bien discipliné …
A la descente, on put admirer la dent de Pleuven …
et pour finir, ce beau bassin de pierre …
Rendez-vous l’année prochaine à la même époque pour fêter les … 90 ans de Pierre!
(photos : Jean-Louis pasquier et Martine Piétu)
pour cette balade, improvisée à la dernière minute, le dimanche 16 novembre 2014, au chalet du Curé, dans les Aravis …
Doigts engourdis, goutte au nez, nous étions onze ce matin-là au départ, dans le vent froid, au col des Aravis (1486m) …
malgré le froid et la trace à faire dans 30 cm de poudreuse, très vite, tous les participants furent conquis par la magie de cette première neige …
d’un chamois entre-aperçu… d’une éclaircie fugitive …
Vue l’ambiance hivernale et le fait que nous n’avions ni raquettes, ni skis aux pieds, le but de la sortie fut cantonné au chalet du Curé (1652m) …
dont « l’outa » servit de refuge à notre pique-nique …
En fait de « chalet du Curé », il s’agit plutôt d’une massive maison de pierres, avec un toit à quatre pans, donc d’architecture assez différente des fermes-chalets des Aravis…
Ce « chalet », après avoir appartenu au comte de Flumet, fut confisqué pendant la révolution française, puis devint la propriété de la famille Balmand de Saint-Nicolas la Chapelle, puis de l’Abbé Balmand, d’où …
(photos : Jean-Claude Corn)
«Température, vues exceptionnelles en montagne à 100 kilomètres à la ronde annonce le météorologue de Chamonix?sur France Bleu » en cours de route. Nous ne serons pas déçus.
Au hameau de La Plagne (Entremont Le Vieux) nous nous joignons à la cohorte de randonneurs de tous âges pour un pèlerinage ou pour une découverte en boucle du Mont Granier par le col de l’Alpette au pied de sa pointe Sud.
Nous sommes 6 dans les pas de Gilbert C, à l’écouter décrire le paysage, détailler les randos possibles alentour ou raconter l’histoire liée à cette montagne autrefois appelée Apremont mais rebaptisée Granier suite à l’effondrement de son versant nord en 1248, ensevelissant notamment le village de Granier et créant une falaise de 900mètres de haut.
Après une montée très soutenue dans la forêt (450m de dénivelée) nous atteignons le Col de l’Alpette et son très bel alpage avec en ligne de mire le Mont-Blanc.
Le sentier s’élève jusqu’au pied des falaises Est pour arriver au Pas des Barres (il servait aux douaniers avant l’annexion de la Savoie à la France).
L’attente au pied de la cheminée permet une vue sur l’alpage avec au loin le sommet des Lances de Malissard .
Câbles, échelles, barres de fer aident l’escalade de cette faille verticale. Combien de randonneurs sont passés par là?? Les rochers sont patinés, polis. Prudence et concentration sont obligatoires.
Le sentier grimpe encore jusqu’au plateau. La vallée du Grésivaudan apparaît.
Nous traversons le plateau. Le sentier serpente encore à travers lapiaz, pins jusqu’à la croix, en contrebas du sommet.
L’extrémité nord ouest du plateau domine le lac du Bourget, Chambéry.
La falaise Ouest du Granier et la Chartreuse, avec au centre Chamechaude. Nous sommes dans la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse «?Dans les Préalpes du Nord, la partie Est du massif de la Chartreuse s’étend en un vaste monument rocheux bordé de hautes parois, du Mont Granier au Nord à la dent de Crolles au Sud?»
Quel panorama!
Le massif des Bauges
La Lauzière, la chaîne de Belledonne, La Vanoise?: La Grande Casse …
Nous revenons sur nos pas face aux Grandes Rousses avant de bifurquer vers la Balme à Colon (ou Collomb).
Le sentier très raide et caillouteux vire dans un couloir bordé de très belles aiguilles rocheuses. Nous longeons les falaises avant de plonger vers la grotte.
Vue sur le col de l’Alpette et le Rocher de Pinet .
Le sentier traverse la balme ou grotte (gaulois balma= cavité) entrée, sortie et belle fenêtre sur le Mont Outhéran et la pointe de la Cochette.
Vue de la grotte en contrebas. «?Des générations d’ours sont venus hiverner (en semi léthargie) à l’abri de la grotte. Les ossements de ceux qui mouraient se sont accumulés au cours des millénaires entre – 45?000 et – 24?000 ans.
En 1988, 2 spéléologues réussissent à pénétrer dans une cavité jusqu’alors obstruée par un éboulis. Ils viennent de découvrir un des plus importants gisements d’ossements d’ours des cavernes connus à ce jour?»
Puis longue descente dans la pierraille et la forêt avant une pause au gîte «?La ferme de l’Ours?».
Merci Gilbert C pour ce beau circuit?!
Hormis randonner moins solo, des motivations différentes ont amené 3 cafistes à s’inscrire au week-end à Platé proposé les 12-13 septembre par Georges Blot, càd Nathalie puis Isabel rejoignant votre humble narratrice*.
Découverte géologique, rando-photos, repousser les limites, chacune a pu combler ses attentes avec, en prime, celle des autres, adrénaline et fous rires ponctuant le tout.
Au retour, il m’a alors semblé dommage que certaines sorties ne soient pas partagées via le site.
Et pourquoi pas côté adhérent ?
C’est ce que je tente de faire ci-après, en « monchue* » toujours aussi émerveillée …
*monchue que je suis, arrivée sur le tard contrairement à ceux qui sont tombés plus jeunes dans la « potion magique »
Nous voilà donc partis vers ce premier sommet, toutes 3 la fleur au … bâton, de bon matin par un beau soleil,
voiture laissée à Flaine.
Très vite après le belvédère d’Aujon, nous arrivons à la Croix de Fer, superbe vue sur la chaîne des Aravis.
Après un passage délicat que j’évoquerai plus tard, nous voici sur le Chapeau de Gaspard,
le temps d’une photo tout sourire après nos émotions et ravis de la vue que nous y découvrons.
Pour la suite du programme, c’est là-bas, la Verte en ligne de mire par l’Aulp de Véran.
Hésitation ?
Y a qu’à …
… suivre le chef sur toute la crête,
en se disant que ce n’est quand même pas la même sensation pour randonner
en remontant et redescendant encore et encore tout en haut
et aussi un peu moins haut, le paysage changeant d’allure, notre pas aussi, après des kms …
en les enviant quelque peu de leur agilité par les raccourcis 😉
mais arrivant finalement au but de la première journée, càd, après le col du Colonney, au refuge de Platé.
Nous y dînons dormons-ronflons ou passons une nuit presque blanche,
blanche comme dehors entre lune et lapiaz, un joli spectacle *****.
Le lendemain matin, un superbe panorama s’offre à nous,
panorama que nous abandonnons pour nous diriger vers les têtes …, non pas celles-ci !
mais celles des Lindars et du Colonney !-)
où nous progressons doucement, prudemment, avec émerveillement aussi pour cette 1ère
belle arête jusqu’au sommet.
Le panorama y est superbe, les îles bien en vue au-dessus de la mer de nuages, dont le Môle,
une prochaine rando prévue par Martine.
Nous nous laisserons le temps d’apprécier à juste titre ce sommet (j’y reviendrai pour les photos) et grignoter,
et décider de ne pas faire un aller-retour mais plutôt s’immerger dans les lapiaz, oui, les lapiaz promis par Platé …
non, par Georges pour un choix d' »itinéraire hors sentiers battus » 😉 approuvé à l’unanimité,
lui que nous suivons « bravement » avant qu’il ne nous y abandonne 😉
mais non ! 3 ça dépasserait le % de perte autorisée au CAF 😉
Donc les lapiaz : un monde lunaire où il ne faut pas être trop dans la lune …
Et, après bien des aventures, oui c’est bien de tout là-haut que nous arrivons
pour rejoindre la civilisation, retour vers Flaine, notre point de départ
en nous remémorant les points forts de la rando que j’envisage alors de vous faire partager.
Parce que Platé c’est, pour ce que nous pouvons relire au refuge, ça …
et ça …
et donc, sur le terrain, ça nous donne ça …
ou ça.
Et, ayant avec nous Nat spécialiste fossiles, ça peut aussi être cette recherche de traces d’une vie passée …
quand celles de mollusques marins sont inscrites dans la roche,
nautile ci-dessus ou cerithes ci-dessous
ou encore rudiste et fossiles d’oursins … !
et bivalves
qu’on cherche ensuite patiemment d’un oeil + expert et en trouvant aussi celles-ci …
Mais ça peut aussi être tout simplement beau comme ça
ou permettant de laisser libre cours à l’imagination = dinosaure ou envol ?-)
alors qu’Isabel nous fait cette superbe photo de rosée dans le désert, de Platé,
et que je repère un habitant de lieux apparemment inhospitaliers.
Et, tout en redescendant, nous évoquons ce mur devant nous, avant le premier sommet,
glissant et froid, où la corde a été utile ajoutant une petite dose d’adrénaline,
1ère notion d’escalade pour Nat qui s’y colle donc la 1ère, désolée de maculer de boue son pantalon.
Attente à l’ombre, doigts vite gelés, photo loupée
puisqu’on ne distingue pas le chapeau de Georges, qui a ensuite photographié celui d’Isabel …
et notre pause bien méritée devant un tel horizon !
avant celle de nous 4 au sommet
mais aussi celles qui suivent, en nous laissant le temps pour mises au point macro 😉
Nous nous rappelons aussi le beau panorama pour la vivifiante pause bien savourée
et nos considérations sur les bouquetins, jeunes ou vieux, et l’avantage des grandes jambes
pour certains passages, le tout provoquant quelques fous rires …
Et tout cela s’est terminé, devinez où ?
ah mais où allions-nous trouver un troquet ouvert un dimanche sur ce trajet ?
où ?
en ville au salon de thé !!!
où, comme ajoutera Nat, « Cat et Georges devront se contenter d’une bière sans alcool »,
Merci à notre initiateur
et avis aux amateurs pour le prochain bulletin été …
J’ai souhaité une « partition à 4 » pour les photos* avant de publier l’article un peu + tardivement
*si vous avez réussi à suivre jusqu’au bout, nos prénoms sont sous la toute première photo !-))
Une randonnée insolite, jeudi 16 octobre, avec : une roche percée, une forêt moussue, de bons petits raidillons, quelques poètes… c’était Pierre Chanduraz dans le Jura, sur un contrefort sud du Grand Colombier …
Au départ de Béon, petit village à 3 km à l’ouest de Culoz, le chemin grimpe d’abord dans une forêt dense, verte et sombre …
Non, nous sommes pas sur l’île de la Réunion, mais, partout, les mousses ont pris possession des lieux …
Après 300m de bonne grimpette, le chemin passe sous une vaste arche calcaire …
Encadré par l’arche, le sommet de Pierre Champ Duraz émerge de la forêt …
Après la « roche percée », une échelle de fer permet de franchir un raidillon bien glissant, tandis que des fougères poussent sur les troncs moussus …
Ce milieu étrange est propice à la rêverie … on s’attend à voir surgir quelque poète …
A la sortie du bois, la pluie s’est enfin calmée …
Nous continuons vers le sommet de Chanduraz (1218m)
Le sommet est un magnifique belvédère…
L’important n’est-il pas de regarder tous dans la même direction?
Pour une bonne photo de groupe au sommet …
Du sommet, vue sur le Rhône , le lac du Bourget , ainsi que sur le vallon qui sera emprunté pour la descente …
Il est temps (tant qu’il ne pleut pas…) de trouver un coin abrité pour le pique-nique; quelques vieilles pierres feront-elles l’affaire?
Il semble que oui …
Il se remet bientôt à pleuvoir mais nous arrivons sous le couvert …
Quelques bonnes histoires en cours de descente …
Un dernier coup d’oeil sur le sommet …
et sur le Marais de Lavours …
Et nous voici de retour à Béon, au lieu-dit « le Chateau » …
Après une belle boucle d’environ 5h30 et 1050m de dénivelée …
Certes, il pleuvait au départ (et pendant une bonne partie de la journée 😉 …), et nous n’avons pas vu de pézizes, champignons bleus fluorescents, pas plus que de farfadets ou de schtroumpfs, mais quel plaisir d’avoir découvert ces lieux si étranges…
(photos : Cat Barbaud et Martine Piétu)
Les inscrits à cette sortie du jeudi 18 septembre « les cinq lacs par le Passeur de Pralognan » faisaient confiance à Martine qui … faisait confiance à météofrance (éclaircies le matin, rares averses l’après-midi), mais, au départ du Cormet de Roselend, le doute persistait … « le temps va-t-il se lever? »…
une première rencontre avec un veau « né de la dernière pluie » … euh, celle d’hier soir ou bien celle de ce matin?
la montée des 620m de dénivelée jusqu’au passeur de Pralognan s’effectue sous une pluie fine, mais … persistante …
A l’arrivée au col (2587m), une accalmie …
Alors, nous décidons de descendre les 350m de dénivelée jusqu’au lieu-dit « chalet de la combe »; le chemin emprunté par le TDS (trail des ducs de Savoie) est très bien tracé dans les alpages et traverse une petite barre de schistes …
Zut … voici de nouveau la pluie … cela n’empêche pas le groupe de reprendre la montée en direction des cinq lacs (ou lacs de la Forclaz); nous arrivons bientôt au lac d’Esola …
puis les trois lacs en enfilade : lac Riondet
puis lac Cornu et lac Verdet
Après le cinquième lac ou lac noir …
il reste à monter sur la crête que l’on suit jusqu’à un fortin (ruine d’une installation de téléphonie optique datant de 1909, qui permettait la communication entre les places fortes d’Albertville et de Bourg-Saint-Maurice) …
le temps de compléter l’habillement chaud et de reprendre quelques forces, avant d’affronter le dernier raidillon, jusqu’au point 2811m et au col de la Neuva … la météo est assez « sauvage », mais la pluie s’est arrêtée lorsque nous amorçons la descente dans le grand pierrier …
en direction du lac du grand Fond …
quelle belle leçon de géologie sous nos pieds …
Mais, voici le soleil tant attendu!
ce pierrier est tellement beau par la diversité des roches ici présentes qu’on ne voit pas le temps passer …
une belle éclaircie nous permet même de pique-niquer au soleil
la descente continue parmi quelques merveilles de géologie …
un petit sentier sur l’épine dorsale au milieu de la combe de la Neuva traverse d’étonnantes formations de gypse
dont les entonnoirs de dissolution façonnent ce relief karstique
Plus beaucoup de fleurs en ce mois de septembre, mais une belle rencontre au bord du chemin avec une gentiane à port d’asclépiade
Puis nous voici de retour sur le plancher des vaches …
après un circuit long de 19 km et de 1200m de dénivelée en deux montées (620m puis 580m), dont voici la trace GPS, relevée par Raymond
Un cadre et une météo sauvages, des merveilles géologiques … un vraiment beau (et assez long) circuit … à refaire par grand beau temps 😉
(photos : Martine Piétu)
Heu … juste une belle balade ce jeudi 11 septembre autour des Rochers du Vent et des Roches Merles …
Au départ du Plan de Gittaz,
un bon chemin mène au col de Sur Frêtes
puis monte tranquillement dans les alpages, ici encore bien vivants et résonnant des sonnettes des tarines …
Au-dessus de nous, le Rocher du Vent (2360m) …
Le sentier continue tranquillement dans les alpages du flanc nord de cette montagne …
Au fond, on aperçoit le Mont Blanc avec l’arête des Bosses…
Après une grimpette dans le flanc nord du col de la Lauze, le sentier repart sud-ouest pour contourner le Rocher du Vent à sa base; sous nos pieds, le lac de la Gittaz, puis on commence à apercevoir le lac de Roselend …
Ah, voici le soleil!
les nuages montent, descendent au gré du vent …
le sentier contourne l’éperon ouest du Rocher du Vent …
pour arriver à un tunnel …
Long d’une centaine de mètres, creusé par des réfugiés espagnols avant la seconde guerre mondiale, il était destiné à la route des grands cols des Alpes, qui devait relier Evian à Menton. Ce projet fut abandonné, mais il en reste ce tunnel permettant de rejoindre le flanc sud de la montagne …
Puis en route vers le sommet!
le chemin n’atteint pas tout à fait le sommet; seule, la via ferrata le permet…mais la pointe sommitale est séparée en deux par un étroit canyon, que nous traversons …
pour, tout au bout, découvrir un très beau point de vue sur le lac de Roselend …
Après un pique-nique à l’abri du vent (on était prévenu « Rocher du Vent »!) et sous la surveillance d’une habituée des lieux …
nous reprenons le chemin à flanc, en direction du col de la Saulce …
puis c’est la descente vers la Sausse, ensuite le « passage du Curé »
Ce chemin historique appelé « chemin du curé », reliant le hameau de la Gittaz au vallon de la Saulce, constitue un témoignage spectaculaire des efforts entrepris à la fin du XIXéme siècle pour mettre en valeur tous les alpages, y compris les moins accessibles. Il a été construit en 1891 et 1892, à la demande du Chanoine H.Frison, pour faciliter et abréger la communication entre deux chalets d’une montagne lui appartenant.
« La partie de la route, taillée dans le roc vif et presque perpendiculaire, a une longueur d’environ 350m sur une largeur de 3m, y compris les 0,60m occupés par le parapet. Ce n’est pas un tunnel, mais une route en encorbellement. L’établissement en a été fort difficile. Trois entrepreneurs s’y employèrent successivement. Celui qui termina le travail fut M.Jean Basso. Il y perdit malheureusement trois ouvriers mineurs : l’un mourut sur place en tombant dans le précipice et deux autres vinrent mourir à l’hôpital d’Albertville » (in Une belle vallée de Savoie, Le Beaufortain, Joseph Garin, La Fontaine de Siloe).
Le retour au plan de la Gittaz permet de « boucler la boucle » …
Au CAF, tout randonnée qui se respecte se termine bien sûr autour d’un « pot » …
Voici la trace de notre circuit (relévée par Raymond) :
(photos : Catherine Barbaud, Frédérique Guillemin, Calude Cerisier, Martine Piétu)
Plusieurs appellations pour une même et magnifique randonnée sur une des marches d’approche historiques du Mont Blanc, ce dimanche 7 septembre 2014 …
Des Bossons ou plus exactement du hameau du Mont (1156m), point de départ de la balade, cette montagne paraît bien modeste à côté de son voisin géant, le Dôme du Goûter (le Mont Blanc est derrière)…
Pourtant, c’est 1560m de dénivelée qu’il va falloir monter, mais tout en douceur, tellement la balade est variée, entre les lacets réguliers dans la forêt au départ …
les incursions tantôt du côté du glacier des Bossons dont on entend les craquements sourds …
que du glacier de Taconnaz …
La grimpée dans les rochers du Mont Corbeau …
nous amène jusqu’aux blocs de granit du Gîte à Balmat, où Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard dormirent le 7 août 1786, avant d’atteindre le sommet du Mont Blanc le 8 août à 18h23 (on vous avait dit « historique » …!)
Au sommet, c’est l’arrivée au sommet de la montagne de la Côte (2589m) à portée de main de l’immense chaos de glace de la Jonction …
Une bien belle journée!
(photos : Isabel Le Neveu et Martine Piétu)
Tout cela dans une même randonnée en Chartreuse : la Dent de Crolles …
(pour lire les légendes des photos, déplacer votre souris sur celles-ci)
Départ de Perquelin, au-dessus de Saint-Pierre de Chartreuse, dimanche 22 juin … il fait très beau …
Instrument précieux pour le randonneur : LA CARTE!
après être passés près de la cascade du Guiers, nous arrivons à la source du Guiers …
En dissolvant la roche calcaire, l’eau a creusé des réseaux de grottes qui figurent parmi les plus longs d’Europe (250 km explorés) …
à la sortie de la grotte, un sentier, peu emprunté, longe le pied de la falaise …
un courant d’air frais annonce la proximité de la grotte intitulée « trou du Glas » …
nous retrouvons, pendant un petit moment, le GR9 « tour de Chartreuse » et … beaucoup de randonneurs!
Nous quittons rapidement le GR9 pour reprendre un cheminement nord-sud, longeant le pied de la falaise sommitale : c’est le sangle de la Barrère …
nous arrivons bientôt au pas de l’oeille … « oeille » ou « ouille » désigne une aiguille … cela tombe bien, il y en une au milieu du passage!
Bien sûr, en cours de chemin, nous pouvons « herboriser » à loisir, avec l’aide de Gilbert …
après être passés au sommet de la dent de Crolles (2026 m), où, décidément, il y a trop de monde, nous continuons le circuit en longeant le crête des rochers de Bellefond …
Dans les Préalpes calcaires du Nord, la partie est du massif de la Chartreuse s’étend en un vaste monument rocheux bordé de hautes parois, du Mont Granier au nord, à la Dent de Crolles au sud. Les roches sédimentaires (calcaires et marnes) se sont déposées au fond d’une mer chaude entre -135 et -70 millions d’années. Lors de la formation des Alpes, à partir de -30 millions d’années, les couches rocheuses ont été plissées et soulevées. L’érosion n’a laissé en place que le fond d’un pli en forme de longue gouttière (val perché des Hauts de Chartreuse), orienté nord-sud. Les parois de 300m d’épaisseur sont constituées d’une couche de calcaires purs qui structurent le relief …
La réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, créée en 1997, a pour mission de protéger et gérer ce territoire, en préservant la faune, la flore et le paysage.
sur le chemin, nous trouvons des fossiles dans le calcaire 110 (dit urgonien) qui constitue le sommet de la Dent de Crolles
Après avoir passé la Cheminée du Paradis (une faille dont l’évolution est surveillée), nous arrivons au Pas de Rocheplane (1860 m); de là, nous descendons 160 m de dénivelée direction nord-ouest pour retrouver le GR9 que nous suivons pendant environ 250m vers le nord, avant de prendre à gauche (vers l’ouest) le sentier du chaos de Bellefond.
Il faut suivre avec attention les marques de peinture pour ne pas se perdre au milieu de ce vrai dédale …
pour finir, un sentier au pied d’une falaise … c’est long, la fatigue commence à se faire sentir … et tout d’un coup une magnifique récompense!
Au total 14 km et 1150m de dénivelée pour ce circuit assez long, mais vraiment très varié…
Merci à Gilbert de m’avoir transmis l’idée de cette magnifique balade et à Raymond pour la trace GPS relévée dimanche!
(photos : Nadine Béruard et Martine Piétu)
