Adhérences et cannelures…vous avez deviné…

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 Quand on parle de cannelures et d’adhérences, vous l’aurez deviné, on ne peut faire référence qu’au Sapey !

 Les névés et les risques d’orage limitant quelque peu le choix des itinéraires, c’est avec grand plaisir que nous sommes allés gravir de belles voies sur ce site majeur aux portes d’Annecy le 9 juin dernier. 

Les motivé(e)s du jour sont Emmanuelle, Sylvène, Thibaut, Matthieu et moi-même. Rassemblement des troupes à deux pas du Club et en route pour les grandes dalles que nous offrent la pointe de Dran. Ayant emmené des amis grimper la voie A Capella dans le même secteur quelques semaines auparavant, l’itinéraire d’approche devait être une formalité. Hélas, c’était sans compter les orages et les troupeaux qui ont littéralement ravagé certaines portions de chemin rendues extrêmement boueuses !

Arrivés au pied de la paroi striée de cannelures, le constat est simple : toutes les voies faciles comportent des sections trempées, seules les voies offrant un calcaire compact sont sèches. C’est donc parti pour deux superbes voies présentant l’avantage d’être voisines et parallèles : Woody Wood Pecker (6a+ max, engagé) parcourue en réversible à toute vitesse par Matthieu et Tibaut ; et pour notre cordée, Un Caprice de Pétiole (6b+ max) dans laquelle Sylvène et Emmanuelle ont pu profiter d’être en second pour libérer tous les pas, malgré quelques sections en dalle particulièrement fine…. la dernière longueur ponctue de manière splendide la voie, en offrant une superbe dalle engagée de laquelle on sort par un dévers physique où l’on utilise enfin ses bras. Magnifique !

Après une marche de retour légèrement moins chaotique grâce au travail des rayons du soleil asséchant quelque peu le sentier, nous conclurons cette belle journée de grande voie…au Bar de l’Hermitage à Thônes bien entendu ! 😉

l’Anecdote du jour : Du choix du nom « Un caprice de Pétiole » . Cette superbe voie a été ouverte par les maîtres des lieux, Michel Piola, Vincent Sprungli et Thierry Perillat en 1990. Lors de l’ouverture, Thierry Périllat, surnommé Pétiole, refuse de rajouter un spit dans une dalle engagée. Michel Piola aurait insisté lourdement pour le lui faire ajouter mais « Pétiole » refuse catégoriquement pour conserver le caractère engagé de la voie. Il en ressort le nom atypique de cette superbe ligne.

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Et toc, la pluie !

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Jeudi dernier, nous avons fait la nique à la pluie et avons mis à profit les structures existantes pour assurer notre

cours d’escalade hebdomadaire !

 

 

 

 

 

 

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Un tunnel peut s’avérer très utile pour des apprentis grimpeurs : s’exercer à la manipulation des différents matériels qu’ils utiliseront lors de leur première grande voie programmée par leur chef avant la fin des cours. Et tout ça à l’abri de la pluie !

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Quoi de plus pratique qu’une passerelle débonnaire pour apprivoiser les descentes en rappel, d’abord en douceur puis carrément à la verticale.

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Toutes les cordées ont pu confirmer leur savoir-faire en situation réelle en louvoyant sur les quelques mètres carrés que les résurgences ont bien voulu épargner.

Bravo à nos élèves motivés et persévérants !

 

 

Entre Chat et Yenne

Falaise Yenne

Les basses altitudes étant plus fréquentables que la montagne en ce printemps capricieux, c’est

dans l’Ain, entre le tunnel du Chat et la commune de Yenne, que 13 grimpeurs cafistes sont allés

éprouver leur technique sur les dalles de Haut Somont.

 

 

 

 

 

Dalles finement moutonnées secteur de gauche, lisses et/ou grossièrement trouées secteur de droite.

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La première vision de ces prises discrètes ont inquiété certains, plutôt certaines …
Mais le soleil et la bonne humeur ont eu raison de ces appréhensions. Tout le monde a grimpé sans modération jusqu’à 16 h.

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Une corde ‘’à doudou’’ a été mise en place pour accompagner les premiers pas en tête. Le doudou, pas si doux, mais bien sécurisant sur un 5a à l’allure débonnaire avec ses gros bacs crochetants mais qu’il fallait atteindre en adoptant une posture de reptation ou en tentant des pas d’adhérence intermédiaires peu rassurants.

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La pose a été la bienvenue pour un repas frugal sous des buis dénudés de leurs feuilles dévorées par la ravageuse pyrale. Un gâteau accompagné d’un petit café et d’un carré de chocolat a conclu ce moment de convivialité. Le stakhanovisme n’était plus de rigueur au pied des voies !

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En conclusion, belle journée sportive avec un ’esprit club alpin’’ ! La signature en sourires :

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On a tenté…et on a bien fait !

GrésineMais c’était où ? Mais c’était quand ?…. 

 

C’était à Grésine, au bord du lac du Bourget, dimanche 17 septembre.

Eh oui ! Il n’a pas plu jusqu’à 15 h 30 pour le bonheur des 12 grimpeurs motivés de la collective.  

 

Les quelques gouttes à notre arrivée n’ont pas entamé la détermination des têtes de cordée. 

Nous avons envahi les voies de droite, les plus faciles du site. Sur le mouillé, on reste raisonnable !

Grésine

Le soleil est même venu nous saluer.

Grésine B

Certains ont préféré la grimpe à donf plutôt que la pause repas, de peur que la pluie n’abrège leur plaisir.

Grésine C

 L’activité a continué l’après-midi dans les voies de gauche plus difficiles.

Grésine A

Une courte averse a mis fin à notre journée déjà bien remplie. Sauve qui peut ! Moi je m’en fiche, j’ai ma pélerine.

 »C’est quoi, une pélerine ? » me dit quelqu’une.
C’est là que je me suis senti d’une autre époque. On dit  »cape de pluie » aujourd’hui…

 

Une journée pas ordinaire… et heureusement !

Dalle Rousse 1

 

 

C’est dans les Bauges, sur la Dalle Rousse, que j’ai jeté mon dévolu pour confirmer les techniques de base de grande voie avec des grimpeurs tout frais émoulus. La réalité a été au-delà de l’intention première…

 

 

 

Dalle Rousse 2

Les Sherpas n’existant pas dans nos régions, la consigne de départ était la suivante : être capable de porter un brin de corde de 50 m et 6 dégaines pendant 30 à 40 min. Et oui, pour grimper, il faut du matériel. Il y eut quelques remarques – je tairai les noms – et toutes les filles, 4 sur 8 participants, ont accepté la corvée.

Dalle Rousse 3

Une jolie dalle moutonnée nous donnait l’espoir d’une escalade agréable tout en finesse en 5C+ max : http://www.cafannecy.fr/attachments/article/1441/Dalle%20rousse.pdf

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Mais la 1ère longueur de notre voie, Lactate et Dragibus, réservait un petit passage athlétique qui a conduit la 1ère cordée à remorquer la 2ème. Pas de folie dès le début de journée !

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La progression fut ensuite plus aisée et chacun y allait de son expérience en tête, maniant le réverso avec brio. 

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Sur la dalle baignée par le soleil s’épanouissaient des quadrupèdes colorés. Les 4 cordées arrivèrent assez groupées au sommet après 5 ou 6 longueurs suivant la voie.

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La descente s’amorça normalement après les consignes d’usage. Mais la monotonie des manips n’eut pas le temps de s’installer, un réverso s’envolant dans les airs pour se perdre Dieu sait où ! On répèta la règle du  »huit imperdable » mais le sort s’acharna contre nous : un 2ème réverso imita le 1er et termina sa course dans les secrets replis du rocher.

Je vois déjà ce que vous pensez. Eh bien, non! Ce ne sont pas les filles qui ont perdu leur matériel. Vous pouvez le claironner !

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Le paysage était si beau sur le col de la Frasse, le lac d’Annecy, le mont Blanc, que nous n’avions pas lieu d’assombrir l’ambiance. Les étourdis ont manié le demi-cabestan et découvert les joies de la corde qui toronne.

Dalle Rousse 16

Les 2 autres cordées ont bien transpiré au soleil en nous attendant…longuement !
Le repas de midi a été remis au soir. Le plus urgent, c’était la bière !

Dalle Rousse 17

Belle journée, mais mouvementée : un retour à la maison pour une corde oubliée, un lâcher de matériel, un gendarme pas sympa, mais pas sympa du tout et un téléphone qui disparaît…
Pas mal pour une seule journée.

 

 

 

C’était la première du printemps

Grésine 1

sur une falaise sympathique à Grésine au bord du lac du Bourget,

 

bien adaptée aux petits GDA de début de saison.  

 

 

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Nous étions seuls au pied de la falaise en début de matinée (mais ça n’a pas durer !) Quelques coulures humides nous ont conduits à bien choisir nos voies sans pour autant entamer notre détermination.

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Clotilde et Nicole se sont appliqué sur une dalle exigeante jusqu’à innover des postures acrobatiques. 

Grésine 8 Grésine 9   Sylvie a fait avec brio ses premières voies en tête.

 

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Le dynamisme de Thomas a cotoyé la force tranquille de Claude…

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Le moment du casse-croûte fut douloureux pour celle qui n’en eut pas. Non pas qu’elle eut une faim de loup, mais parce qu’elle s’est aperçu avec agacement que cet oubli n’était pas le premier… Les cafistes viellissants compatiront…

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Nous n’avons pas manqué la vue sur le paysage alentour qui fait oublier le bruit du train, qui ne sifflait pas mais qui ne passait pas inaperçu…

Signé = les petits Grimpeurs Des Alpes 

 

Dzera Dzera Pas ou le bonheur du grimpeur à petits bras

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Dix longueurs nous attendent aux Pointes du Midi (col de la Colombière). Niveau exigé 5c et au delà.

 

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Le vendredi, on inscrit des nouveaux grimpeurs attachants. Voila Olivier, historien du XVIIeme siècle

nous contant l’histoire du lapin qui a libéré la Savoie… ou peut-être le comté de Nice… bref, si c’est faux, il nous amènera une caisse de bières. Faut l’inviter plus souvent si on aime bien ce breuvage.

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Isabelle dans le passage clef de la dernière longueur. « C’est bien du 4a! ».
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L’équipe de choc du jour est enfin arrivée non sans mérite au sommet des difficultés.

Nous n’avons pas de preuve de réussite de la bande des quatre qui ont vaincu « l’Arche à gauche » bien plus retorse.

Mea-culpa: J’ai commencé à confondre le pilier de Tchao Godillo présumé 5b qui s’avérait plus difficile que le topo. Résultat : retraite avec perte de joli mousqueton à vis couleur bronze à passage étroit, traitement anodisé, résistance dans le grand axe de 22 kN.

Dans la même heure, nous avons perdu la capacité de battre le record de vitesse d’ascension. C’est ballot !

Vu la difficulté appréhendée, nous avons pu deviser avec une cordée de sympathiques savoyards (rencontre aussi rare qu’un blanchot sur le Pâquier).

 

Pour amateurs de voies montagne

Parmelan 1

La Guillod-Mary, voie historique du Parmelan, la première a avoir été ouverte dans le massif en 1947 . Nous avons testé le rééquipement de la voie réalisé par Pascal et Gino, les équipeurs en chef du CAF d’Annecy.

 

Parmelan 2 Parmelan 2bis

Nous voilà partis sur la route de l’Anglettaz pour rejoindre le chalet des Chappeys plus au sud, et en quelques minutes nous sommes au pied de l’impressionnante falaise du Parmelan.

Parmelan 3 Parmelan 4

Nous nous dirigeons vers le Grand Montoir. Au 5ème virage tournant à gauche, nous bifurquons à droite. Nous cheminons le long d’une longue paroi calcaire bien verticale, sur un sentier tout récemment débroussaillé et pioché à la sueur de 3 bénévoles cafistes. Mais le travail n’est pas encore terminé, il en reste pour vous !(contact : communication@cafannecy.fr)

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Une terrasse herbeuse surélevée nous indique que l’approche pédestre se termine.

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De la grotte qui abritait jadis les moutons pâturant dans les parages, le cheminement se fait dans une pente herbeuse soutenue mais sécurisée par quelques spits et des marches taillées tout spécialement. Initialement, l’itinéraire décrivait un virage dans l’herbe plus à gauche. En 2 longueurs nous nous retrouvons au pied de la voie.

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La 1ère longueur démarre dans une dalle avant d’emprunter une cheminée et quelques gradins rocheux pour arriver au relais sur une plate-forme spacieuse. Le rocher est compact mais manque d’adhérence à mon goût dans sa partie la plus lisse.

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La 2ème longueur suit une  »renfougne » où toutes les parties du corps trouvent leur utilité ! On quitte ce couloir par la droite sans pouvoir échapper à une masse de cailloux qui dégringolent en avalanche, même sans les avoir titillés. Il vaut mieux ne pas avoir de cordée derrière soi ! Le relais est confortable et permet de se préserver des chutes de pierres pour la suite de la voie.

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La 3ème et dernière longueur requiert une expérience de montagnard. Une escalade à l’ancienne sur des prises rondes, pas vraiment ma tasse de thé…

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La sortie n’a rien de méchant (du moins celle-ci car d’autres plus délicates sont possibles). Elle nous offre une belle vue sur la vallée puis rejoint rapidement le sentier du col du Pertuis.

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L’idée d’une bonne bière et d’un morceau de tarte au refuge du Parmelan, avec la vue sur le Mont Blanc, n’est pas pour nous déplaire.  

Secteur bières au frais Parmelan 19

Cette escalade est à prévoir par temps chaud et sec pour éviter le rocher mouillé ou humide et la température des versants nord.
Les deux premiers relais sont équipés pour le rappel, vous avez donc droit au ticket retour.

Et puisque pour y aller on passe au-dessous des voies nouvellement équipées par Pascal, on peut grimper quelques très jolis 6a (flèches rouges) avant de s’attaquer à la Guillod-Mary. Ou à des voies beaucoup plus exigeantes qui fleurissent le long de la paroi.

 

Et les cotations, me direz-vous ? Eh bien, jugez plutôt.

topo 1985  
– Topo de 1985  »escalades dans le massif des Bornes 3 » = L1:III+, A0, V, IV ; L2 : IV ; L3 : IV+, III

– Camp to camp 2016 : L1:6a, A0 ; L2 : 5 b ; L3 : 5c

Les époques se suivent mais ne se ressemblent pas…

 

PARMELAN – NOUVEAU SECTEUR

SECTEUR : Les Biéres au Frais

Secteur Parmelan 

Le secteur comporte pour l’instant 11 lignes de 1 à 4 petites longueurs de niveau moyen. Ce site est très adapté pour apprendre à faire des grandes voies. Le rocher est très sculpté et trés adhérent et l’escalade très variée. L’approche est rapide : 20mn.

Bien que ce site soit opérationnel depuis 2 ans, il n’est pas du tout fréquenté par les grimpeurs du Club Alpin d’Annecy. 

C’est pourtant un endroit idéal pour grimper lorsque la canicule s’impose.Le soleil commence à toucher la paroi à partir de 16h en automne et vous pouvez grimper jusqu’à la tombée de nuit, ce qui est très agréable. 

Je compte sur vos retours pour confirmer les cotations. 

Vous trouverez le topo dans : ici 

Pascal sanctus

escalade sur la paroi de Gramusset

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Dimanche 12 juillet nous sommes 6, dont 2 jeunes du groupe aventure pour tenter « l’ombre chinoise », grande voie de 8 longueurs.

 

Le rendez-vous est fixé à 7h30 pour une montée à la fraîche au refuge de Gramusset.

Après s’être équipé au refuge, nous prenons le sentier de la Combe des Verts. 20 minutes plus tard nous voici au pied de la 1ère longueur un 5c devenu 6a+ sur les nouveaux topos….et il le vaut bien !!

Avec quelques astuces de « vieux grimpeurs » tout le monde franchi cette première difficulté.

La 2ème longueur athlétique va laisser des traces, chez certains.

Après une vire peu agréable à traverser, nous attaquons la 4ème longueur : un joli 6a qui se promène

sur un pilier.

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Les 7ème et 8ème longueurs se déroulent sur une rocher bien adhérent avec sur le côté un Mont Blanc qui se dévoile petit à petit

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Un petit repos au sommet de la voie …

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…et c’est la descente un peu délicate pour rejoindre le chemin de la Pointe Percée qui nous ramènera au refuge.

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                                                                                                                           Dominique