Formation du Groupe Jeunes Alpinisme 2019

La nouvelle saison Groupe Jeunes Alpinisme 2019 arrive !

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 Nous lançons une sélection de 5 à 6 jeunes alpinismes de 18 à 25 ans qui pourront suivre 11 journées réparties en 5 stages pour valider les unités de formation ‘Vers l’autonomie en alpinisme ».

Si vous avez déjà une expérience en escalade sur falaise et en alpinisme et que vous voulez faire partie du GJA 2019 pour améliorer votre niveau et accéder à l’autonomie, retournez-nous vite votre dossier de candidature complet à gja@cafannecy.fr.

Très belle saison de cascade de glace pour le Groupe Jeunes Alpinistes

Matthieu a organisé, comme chaque année, un week-end de cascade de glace pour les alpinistes du Groupe Jeunes. Malgré l’épais manteau neigeux qui s’est déposé sur les Alpes du Nord la veille et l’avant-veille, nous sommes parvenus à partager de bons moments glacés tout en profitant de la chaleur de l’accueil Italien.

Une fois encore, bonne humeur et belles performances ont été au rendez-vous !

 

Le départ est fixé à 5h45 le samedi, car les conditions s’avèrent délicates : les chutes de neige abondantes limitent le choix des itinéraires et les températures sont relativement douces, il vaut mieux ne pas traîner. Il n’est pas inutile de rappeler que la cascade de glace est une activité dans laquelle le risque d’avalanche est à prendre très au sérieux, car les itinéraires creusés par les cascades sont bien souvent des couloirs de purge dans lesquelles une avalanche ne laisse que peu de chance au grimpeur malchanceux ou trop aventureux.

Nous privilégions donc des itinéraires peu exposés sans pour autant rendre les armes : direction la cascade de Patri, un des must du Val d’Aoste par sa beauté et sa diversité. Au parking de Valnontey, il ne règne pas la traditionnelle agitation des cordées qui s’activent, tant pour oublier le froid mordant que pour arriver ainsi les premiers au pied de la cascade convoitée. Ce samedi matin, nous sommes tous seuls au parking… il va falloir assumer notre choix !

Nous avons le parking de Valnontey pour nous, chose rare pour un samedi matin de février !

 

Les troupes sont plus motivées que jamais !

Nous avançons dans le vallon et constatons que les accumulations de neige sont parfois assez impressionnantes. Sous nos traces de pas qui s’enfoncent parfois profondément, de l’herbe ! Le début d’année a été terriblement sec en Italie comme nous avions pu le constater avec Jayson lors de notre venue à la mi-janvier. « Patri » se dévoile enfin, dans une glace d’un splendide bleu turquoise. Matthieu s’encorde avec Jayson et Martin tandis que je fais équipe avec Orane. Je m’élance dans le premier ressaut…et déchante rapidement ! La cascade est très humide, la glace se liquéfie par endroit. Les coups de piolet sonnent creux et l’ambiance est austère : de nombreuses petites coulées de neige fraîche donnent un caractère très alpin à cette belle classique d’ordinaire si parcourue. Notre corde à double se transforme en un tas de nœuds indescriptible et tandis que nous nous affairons avec Orane, la cordée de Matthieu reprend le commandement avec Jayson à l’attaque. C’est trempé, mais c’est beau et ça grimpe sur 45 m avec une petite traversée technique à la sortie. Au relais, nous mesurons la quantité de neige fraîche qui s’est déposée les jours précédents. Il faut « poser » ses piolets verticalement pour ne pas les perdre dans la poudreuse. Les spindrifts (petites coulées de neige fraîche) se poursuivent et nous décidons sagement de ne pas tenter le diable. Nous tirons un long rappel et une fois en sécurité, nous mangeons un morceau et nous débriefons sur les conditions rencontrées et les signaux d’alertes constatés. Le bulletin d’avalanche du jour faisait état de coulées de neige fraîche potentiellement importantes aux heures chaudes de la journée. Quelle n’est pas notre surprise de constater que plusieurs cordées arrivent alors, et s’élancent dans la cascade à partir 11h30. Cherchez l’erreur…

Les pentes chargées au-dessus de nos têtes nous conduisent à rebrousser chemin prudemment

 

Nous nous mettons alors en quête d’un support de travail à la fois protégé et suffisamment intéressant. Une belle plaque de glace verticale de 2m de haut par 5m de large fera notre bonheur. Au menu des réjouissances, des manips’ bien entendu, mais également de la technique de grimpe !

Parmi les manips de base, du brochage, les pieds par terre tout d’abord, puis pendu sur ses piolets et les crampons dans le raide… même avec les pieds à 50 cm du sol, ce n’est tout de suite plus la même affaire ! Nous poursuivons avec l’installation d’un relais sur broches avec couplage des points par de la cordelette…ce qui donne l’occasion de revoir le précieux nœud de pêcheur. Chacun s’entraîne également à construire des abalakovs, ou lunules de glace, permettant de redescendre en rappel sans relais équipé. Les questions s’enchaînent et Matthieu et moi tentons de satisfaire autant que possible la curiosité de chacun quant aux techniques utilisées et au matériel à privilégier.

Au menu des exercices de grimpe : travail du « swing », c’est à dire de la frappe du piolet, travail de la pose des pieds en crampons et surtout, exercices de rétablissements, toujours très délicats en cascade de glace. Jayson, particulièrement à l’aise, nous fera même une démonstration de rétablissement avec un seul piolet. Avis aux amateurs, une fois sur la glace vive, l’affaire n’est pas aussi débonnaire qu’il n’y paraît !

Nous regagnons la voiture après une heure de marche, retour dans un cadre à la fois impressionnant et féérique dans ce vallon de Valnontey enseveli sous la poudreuse. Dans le fond du vallon, les grands arbres cassés telles des allumettes par les avalanches nous rappellent la puissance des éléments qui nous entourent. Après nous être extasiés silencieusement devant la visite de courtoisie d’un chamois pas du tout effarouché par notre présence sur le sentier, nous faisons un crochet par le village de Lillaz afin de repérer les conditions pour le lendemain dans le vallon voisin. Ici aussi, les cascades semblent avoir disparu sous l’épais manteau blanc, et les volumes de neige semblent énormes.

Un autochtone vient poliment nous saluer à quelques mètres du sentier

Pour le samedi soir, Matthieu a réussi à trouver un hébergement très pratique, l’hôtel de la Mine. En dépit d’un nom particulièrement peu chaleureux, nous savourons avec plaisir l’ambiance et la convivialité à l’Italienne. Autour de quelques pintes de « birra rossa a la spinna », Martin nous révèle qu’il fêtera son anniversaire le lendemain ! Bigre, la pression monte parmi les encadrants afin d’élaborer un programme à la hauteur de l’évènement en dépit des conditions délicates.

Dimanche matin, le Val d’Aoste se réveille sous la neige

L’intérêt d’un site comme Cogne est que les possibilités de grimpe en cascade de glace sont quasiment infinies, et nous jetons notre dévolu sur une cascade qu’aucun d’entre nous n’avait eu le loisir de fréquenter jusqu’à présent : Lau Bij. L’avantage ? Cette cascade est peu fréquentée ce jour et sa situation la rend quasiment inatteignable par une avalanche. L’inconvénient ? C’est un grade 5, c’est raide, en glace béton, et peu voire pas tracé. Ça va faire chauffer les bras !

 

Le terrain de jeu du dimanche : un grand rideau de glace de 60 m de haut appelé Lau Bij

Justement, je m’explose les bras d’entrée de jeu dans le mur raide du départ…..aïe ! Je regrette déjà la tournée de grappa de la veille ! Après environ 40 m à frapper de la glace en béton armé, je viens buter sur un cigare fragile qui oppose des flûtes d’eau regelées particulièrement esthétiques mais très techniques et difficilement protégeables. L’itinéraire propose déjà un bel objectif pour les vaillants glaciéristes du Groupe Jeunes Alpinistes, je reviens donc quelques mètres en arrière et installe un solide relais sur broches afin de permettre à chacun de s’exprimer.

J’installe un relais sur broches à glace tandis que Jayson se prépare à me rejoindre

Chacun monte jusqu’au relais à tour de rôle. Martin s’emploie dans une grande longueur technique en traversée ascendante tandis qu’Orane opte pour un itinéraire plus direct mais également plus raide. Les avant-bras sont mis à rude épreuve mais chacun se donne au maximum et finit par atteindre le relais avec le sourire ! Jayson, qui a avalé la longueur à toute allure, a déjà jeté son dévolu sur un cigare encore plus raide et très esthétique. J’irai faire un tour dans cette superbe longueur mais force est de constater que l’aisance de Jayson est déconcertante !

Orane s’élance à son tour…ouch, ça fait mal aux bras !

 

Martin m’a rejoint au relais tandis qu’Orane en termine dans une belle ambiance verticale !

 

Jayson lorgne déjà sur le beau cigare de droite !

 

Matthieu se charge d’aller l’assurer en se faufilant derrière le magnifique rideau de glace

 

Jayson se régale dans le raide !

 

Un fois tout le monde redescendu au sol, nous échangeons sur les manips, les ancrages des relais et quelques astuces à connaître puis nous regagnons le village de Lillaz ou nous fêtons l’anniversaire de Martin au bar « La Cascata ». Une belle expérience pour tous partagée dans la bonne humeur malgré des conditions nivologiques contraignantes !

Alors Martin, c’est comment la cascade ?

 

Un peu tôt dans la saison, nous étions déjà venus avec Jayson nous frotter à quelques itinéraires sérieux. Pour rappel, Jayson a été sélectionné pour faire partie du Groupe Espoir Jeunes Alpinistes 74 à l’issue de sa participation dans le Groupe Jeunes Alpinistes du club. Il était donc opportun pour lui de tâter du glaçon avant les premières sorties afin de profiter des bonnes conditions du mois de janvier : les cascades étaient certes moyennement fournies mais les conditions nivologiques étaient très favorables, avec un risque de 1 sur 5 compte tenu des faibles quantités de neige tombées en Italie à cette période.

Sur place pendant trois jours, nous avons eu le loisir d’ouvrir la saison par Tuborg (version intégrale), une belle cascade de difficulté 4+/5 grimpée en 6 grandes longueurs.

Lancement de la saison 2019 dans Tuborg à la mi-janvier

 

Jayson en termine avec Tuborg

 

Puis nous avons grimpé le Cold Couloir le lendemain (version intégrale également), une cascade de difficulté 4+ qui remonte toute la face de la Punta del Rossin. Dans le langage du trail cette cascade rentrerait dans la catégorie des ultras. Au menu des réjouissances, 600 m d’escalade de cascade de glace puis 500 d’alpinisme dans la face, suivi d’une redescente alpine ou il faut trouver son chemin à pied au-dessus des barres rocheuses. Une superbe course d’ampleur achevée de nuit et qui nous aura laissé quelques courbatures !

Jayson pas du tout impressionné au pied du Cold Couloir

 

Quelque part dans le Cold Couloir…

 

Pour conclure ce beau séjour, nous avons grimpé Il Candelabro Del Coyote (version courte) ou nous nous contenterons des longueurs dures en 4/4+ et ferons l’impasse sur les ressauts plus faciles.

A l’assaut de la deuxième longueur raide de Candelabro Del Coyote

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Bientôt les initiateurs n’arriveront plus à suivre, il y a du niveau dans le Groupe Jeunes Alpinistes ! Une fois encore, Matthieu a su constituer un excellent groupe à l’état d’esprit exemplaire. A l’unanimité des participants, vivement la prochaine session !

 

 

 

2 anciens du GJA sélectionnés au Groupe Espoir Alpinisme Haute-Savoie !

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Thibaut et Jayson viennent d’être sélectionnés pour intégrer le Groupe Espoir Alpinisme du Comité Départemental 74. Tous deux sont issus du cursus de formation du Groupe Jeunes Alpinisme de notre Club, Thibaut pour l’édition 2017 et Jayson pour l’édition 2018.

En rejoignant ce groupe Espoir, ils vont pouvoir se perfectionner sur un cycle de deux ans avec des sorties au fil des saisons et activités (escalade en terrain d’aventure, escalade artificielle, dry-tooling, goulotte de neige, cascade de glace, alpinisme en haute montagne…). Ils auront l’opportunité de devenir initiateur alpinisme en fin de parcours.

DSC02729Nous sommes très fiers de leur sélection, leur souhaitons bonne réussite au sein de ce nouveau groupe et suivrons de près leur progression…

Le Groupe Jeune Alpinistes se délecte du Granite Italien…en tête et sur coinceurs s’il vous plaît

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Et voilà, la belle saison du Groupe Jeunes Alpinistes version 2018 touche à sa fin. Et comme une belle promo mérite un beau final, c’est sur un spot majeur de granite que Matthieu et Didier ont organisé la dernière sortie : le Val d’Orco (Valle Dell’Orco en version originale).
Au menu : risotto, escalope de veau et genépi.
Plus sérieusement, escalade en fissures, en dièdre, en cheminée, le tout agrémenté de pose de coinceurs, recherche d’itinéraire et manips de grande voie. Assurément un beau final.

C’est la rentrée, il fait beau, la saison de haute montagne touche tranquillement à sa fin, et le temps est idéal pour faire de l’escalade de moyenne montagne. Malheureusement, les agendas des uns et des autres évoluent vite et le groupe se réduit à sa plus simple expression, tant chez les encadrants que chez les participants. Côté encadrants, Didier Angelloz intervient en tant que guide ; ça tombe bien il connaît la vallée comme sa poche. J’interviens pour ma part en tant qu’initiateur, très heureux de découvrir cette merveille du Val d’Orco. Côté Groupe Jeune, Jayson, Hugo et Mathilde ont hâte d’en découdre avec ces lignes de fissures que l’on ose parfois comparer au Yosemite Californien.

Car si le grand frère Américain se nomme « El Capitan » et affiche fièrement 900m de hauteur, les petits frères Italiens ont été baptisés « Le Sergent » et « Le Caporal », proposant des faces plus modestes de près de 250m. Nous passerons ces deux jours sur deux secteurs distincts du Sergent, la première journée sur des voies d’une longueur en face sud et la seconde sur des voies de plusieurs longueurs en face sud-est.

Après un bref passage au refuge Guido Muzio ou nous profitons d’un joyeux accueil à l’Italienne, nous nous lançons dans la découverte du site pour un premier jour de mise en jambe sur des voies d’une longueur. La falaise est à la fois grandiose et paisible, offrant au regard un superbe rocher dans un cadre verdoyant. C’est ce qui rend ces escalades alpines en moyenne montagne si agréables au printemps et à l’automne. Mais attention, nous ne sommes pas sur un simple « secteur de couenne ». D’une part, le ticket est relativement élevé avec des voies d’échauffement affichant un niveau 5c. Mais surtout, aucun point dans les longueurs et un style bien particulier : le rocher propose de grandes dalles lisses striées de fissures plus ou moins larges, tantôt verticales, tantôt horizontales, en passant par l’oblique.

 

Pour connaître les meilleurs astuces, l’observation des locaux est toujours digne d’intérêt

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Pour poser les pieds, il faut choisir entre coincer dans les fissures quand cela est possible, ou bien grattoner sur de minuscules bosselettes, ou encore revenir aux fondamentaux historiques de l’escalade, les pieds à plat en opposition dans les dièdres et les cheminées. Pour les mains, il faut tenter de verrouiller tant bien que mal à l’intérieur des fissures, ou bien se contenter d’y plonger le bout des doigts. La nature fait bien les choses et répartit les avantages entre chacun : plus la fissures et fine, plus les petites mains sont avantagées ; plus la fissure est large, plus les mains et les doigts épais se verrouillent aisément. A ce petit jeu, c’est un peu comme l’Allemagne au football dans les années 80-90 : tout le monde joue, mais à la fin c’est Didier qui gagne ! Les 5c passent en tête pour tout le monde, les 6a un peu moins, et Didier nous offre même un petit bijoux de fissure en 7b ou 6b/artif . Pour ce qui est d’enchainer le 7b on repassera, mais la section dure du milieu de voie se franchit en plaçant de petits câblés sur lesquels on tire sans vergogne, les pieds en adhérence dans la dalle, avant de repartir en libre et d’accéder à une rampe raide qui débouche sur une double fissure verticale. Splendide et passionnant ! Entretemps, Jayson, Mathilde et Hugo ont pu tester la « monstrueuse » fissure oblique de la Disperazione (5c, première longueur) ainsi que la fissure en arc de cercle précédée d’un dièdre parfait (6a). Deux autre jolies voies nous avaient précédemment permis d’expérimenter la grimpe locale avec bonheur.

 

Hugo sort du dièdre et s’essaye dans la fissure en arc de cercle …

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Tandis que Didier attaque la section dure en 7b de la fissure voisine !

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Mais l’escalade traditionnelle, ou « trad » pour les intimes, ou encore escalade sur coinceurs pour les non-initiés, prend du temps et de l’énergie. A peine cinq voies parcourues et il est déjà temps de mettre un terme à cette première journée riche en apprentissage et en belle grimpe. Pour conclure, Didier nous invite à nous recueillir sur le patrimoine grimpistique de la vallée et les prouesses des pionniers dont il fait partie : nous partons alors batailler dans une fissure explosive ouverte en son temps par le maître Patrick Edlinger. Les avant-bras fument pour notre plus grand plaisir, nous qui ne maîtrisons que très partiellement l’art du verrou de doigts, mais ça sort tant bien que mal. Nous partons enfin découvrir un autre monument du genre : une fissure hyper déversante en 7b+ ouverte par… Didier himslef et ses amis Italiens, sans doute le premier 7b+ de la vallée. Doit-on le repréciser, ces fissures ne sont pas équipées de spits… avis aux amateurs ! C’est donc les yeux rêveurs que nous nous contenterons de toucher les premières prises, les pieds bien posés au sol. Un jour peut-être…

 

Jayson se bat pour sortir la fissure du Panneton ouverte en son temps par Patrick Edlinger 

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A mon tour de faire chauffer les bras !

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Nous regagnons le refuge Guido Muzio qui se trouve en réalité au bord de la route, et je joue ma crédibilité d’initiateur pour rentrer le minibus en marche arrière dans la cour sans refaire tout le côté. Mission accomplie, pas de problème de stationnement pour cette nuit : nous sommes les seuls au refuge, au grand dam de notre hôte. A table, les discussions de montagne vont bon train mais sitôt le dessert dégusté, les participants mis à l’épreuve par une rude journée d’escalade athlétique sont irrémédiablement attirés par les dortoirs.

Le lendemain, place aux itinéraires de plus grande ampleur ! Nous visons les grandes voies classiques du Sergent tout en restant dans des cotations abordables pour permettre à chacun de grimper en tête. Tout le monde se fait plaisir, les encadrants comme les jeunes alpinistes ! Une cordée de choc composée de Didier et Jayson ira affronter des cotations sérieuses (jusqu’à 6c+ tout de même !), tandis que j’accompagne Mathilde et Hugo à la découverte de la grande classique du coin, Nautilus, en 6a max. Ainsi plongés dans le grand bain de bon matin, tous ont pu le constater : le terrain d’av, c’est du sérieux ! Malgré des cotations débonnaires sur le papier, ça grimpe pour de vrai et même les longueurs en 5 en tête nécessitent de prendre sur soi ! Gare à ne pas se fourvoyer en optant pour la mauvaise fissure, sous peine de se voir barrer la route par un toit et/ou de changer singulièrement de niveau de difficulté ! Nautilus offre une longueur mythique tant la grimpe y est atypique : le départ se fait par 4m de traversée improtégeable en dalle lisse qui débouche sur une immense faille dans laquelle il faut s’engouffrer puis remonter dos à la paroi, les pieds en opposition, avec comme seule protection un bon piton au milieu. Une sortie athlétique ou l’on contourne des blocs déversants permet de retrouver la lumière du jour après 20 mètres de grimpe sans une prise de main à se mettre…sous la main. Incroyable ! L’itinéraire original est coté 4c mais légèrement « retouché » à 5c/6a sur camptocamp.

 

C’est Mathilde qui s’y colle en tête dans la 1ère longueur de Nautilus

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La fissure incroyable de Nautilus

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Avec le flash ça donne ça…On oublie les prises de main et on pousse sur le pieds !

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Pendant ce temps Didier et Jayson n’ont pas chômé : ils ont avalé plusieurs longueurs en 6b+ et ont attaqué la seconde partie de leur voie : un 6c+ très pur, une fissure verticale en dièdre que l’on remonte en contournant au passage deux petits toits. Terriblement physique mais majeur ! Jayson se régale et enchaîne au 1er essai. Un petit run en plein cagnard en moulinette pour ma part. Ouarf, c’est classe mais ça grimpe !

Trêve de plaisanterie, Dider et Jayson jettent leur dévolu sur une autre ligne de fissures tout aussi dures, tandis que nous poursuivons notre chemin dans « Nautilus » avec Mathilde et Hugo en tête. Une superbe longueur en 5a avec au choix un réta à plat ventre sur une petite rampe ascendante ou une fissure raide qui nous amène au pied d’un beau dièdre en 6a. Je repars ensuite devant pour une belle grimpe « école » en fissure : des écailles raides mènent au dièdre proprement dit et parcouru par une fine fissure verticale dans laquelle on passe à peine les doigts. On quitte ensuite ce dièdre par un système de fissures horizontales pour retrouver ensuite un final athlétique où l’on vient buter sous un petit toit que l’on contourne par la gauche. C’est beau, c’est astucieux, et assez raide sans être trop difficile. Un vrai bonheur ! Malheureusement l’heure tourne et les copains à côté ont déjà fini leur voie et tiré les rappels. Nous faisons donc l’impasse sur les deux dernières longueurs et descendons les rejoindre par un long rappel de 50m en fil d’araignée, grande ambiance jusqu’au bout ! La corde à double de 2x60m de Didier nous permet de regagner le pied des voies en deux rappels et clôturer ainsi une saison 2018 haute en couleur pour le Groupe Jeunes.

 

Mathilde dans le dièdre en 6a

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Derniers rappels pour Hugo. Didier veille au grain !

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Tandis qu’il nous reste désormais la lourde tâche (!) de trouver une date pour un traditionnel pot de fin de saison avec tous les membres et encadrants du Groupe Jeunes Alpinistes, il se murmure déjà que d’autres sorties en grande voie pourraient venir égayer les belles journées d’automne…

 

La paroi granitique du Sergent qui fut notre terrain de jeu du week-end

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Conseils du jour : Le Val d’Orco propose de très belles escalades en fissure sur granite. Voici nos conseils pour en profiterpleinement.

– Le niveau d’escalade requis est relativement élevé. 5c/6a en tête est un minimum, un niveau 6b/6c permet de ne pas être trop limité dans le choix des itinéraires.

– Deux jeux de friends dont des gros voire très gros (n°5 voire n°6 Black D ) + un jeu de câblés sont nécessaires car souvent aucun équipement n’est en place et les fissures sont rectilignes. Avec suffisamment de matériel, il est en revanche possible de pratiquer le « trad » avec beaucoup moins d’engagement qu’en calcaire.

– Le Val d’Orco propose un certain nombre d’hébergements mais le refuge Guido Muzio ou nous avons séjourné est fort sympathique, dans une délicieuse ambiance traditionnelle loin des hébergements ultra-modernes. D’un tarif très abordable (40 euros la demi pension), il se trouve non loin des parois classiques du sergent et du caporal, et plusieurs grandes voies partent directement au dessus du refuge.

Formation du Groupe Jeunes Alpinisme 2018

GJA

 

Le Groupe Jeunes Alpinisme recrute pour la saison 2018 !

 

Nous lançons une sélection de 6 jeunes alpinismes de 18 à 25 ans qui pourront suivre 11 journées réparties en 5 stages pour valider les unités de formation ‘Vers l’autonomie en alpinisme ». 

 

 

 

 

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Le GJA à Cogne

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Ce week-end, le Groupe Jeunes Alpinistes emmené par Alexis, Florian et moi est allé taper de la glace à Cogne en Italie. Malgré toute la neige tombée récemment, quelques cascades étaient en conditions et ont fait le bonheur du GJA qui venait s’initier à la cascade.

 

 

 

 

 

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Comme tous les participants pratiquaient déjà l’escalade, nous avons pu directement commencer par la Cascade de Lillaz, grande voie incourtounable de Cogne. Nous installons ensuite nos moulinettes dans un cirque avec des rideaux de glace pour que chacun s’exerce à grimper en tête.

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Patrick Gabarrou à l’action ! Le hasard a fait que nous avons passé deux jours à côtoyer ce grand alpiniste qui a donné plein de précieux conseils aux jeunes et toute sa joie de vivre.

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Dimanche, nous sommes allés sur le secteur de Patri pour faire une autre grande voie un peu plus dure. Cela n’a pas posé de problèmes pour notre équipe sur-motivée !

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Initiation Dry-tooling pour le GJA

Ce samedi, le Groupe Jeunes Alpinistes est allé à la falaise de Quintal pour une initiation au Dry-tooling avec Stéphanie Maureau, championne de cette discipline.

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Le Dry-tooling regroupe les techniques d’escalade sur rocher et de cascade de glace. La progression se fait donc avec des piolets et des crampons sur du rocher. La falaise de Quintal est spécialement equipée pour du Dry-tooling, là où un équipement en escalade sportive n’est pas possible.

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Après quelques longueurs faciles en moulinette, certains s’essaient dans des voies plus dures ou partent en tête.

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Cette journée sera vite passée, tous trouvant cette activité addictive et rêvant déjà de cascades de glace pour l’hiver qu’y arrive…

 

Un Grand merci à Camp-Cassin de nous avoir prêté les piolets !

 

 

Le GJA 2017 au Val d’Orco

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Ce week-end, le Groupe Jeunes Alpinistes fraîchement constitué faisait son premier stage de la saison dans le Val d’Orco… le petit Yosemite italien !

   

 

 

 

Avant d’attaquer, chacun se protége les mains avec du strap ou des gants pour éviter de se blesser avec les coincements et verrous de mains dans les fissures.

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Nous découvrons vite une escalade technique, souvent exigeante.

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Il faudra malgré tout grimper calmement et s’appliquer à poser ses coinceurs pour protéger sa progression.

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Quelques fois avec de gros friends…

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Parfois avec un style peu académique… Certains diront que l’essentiel est de passer !

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En tous cas, malgré une météo capricieuse, nous avons tous bien profité de ce stage et de l’expérience de Martial, notre guide, pour nous perfectionner dans ce type d’escalade dite « traditionnelle » ou « terrain d’aventure ».

Le prochain stage sera en haute montagne pour se perfectionner en alpinisme sur neige et glace. Nous sommes tous impatients d’y être…

Formation du Groupe Jeunes Alpinisme 2017

 Le Groupe Jeunes Alpinisme recrute pour la saison 2017 ! 

Couverture livret Alpinisme

Cette année, une sélection de 6 jeunes alpinistes entre 18 et 25 pourront suivre 9 journées réparties en 4 stages pour valider les unités de formation « Vers l’autonomie en alpinisme ».

 

Si vous voulez faire partie du groupe GJA, améliorer votre niveau en alpinisme et accéder à l’autonomie, retournez-nous vite votre dossier de candidature complet à jeunes@cafannecy.fr.