Le Groupe Jeunes Alpinisme est reparti pour une nouvelle saison !
Nous lançons une sélection de 5 jeunes alpinistes de 18 à 25 ans qui pourront suivre 5 stages pour valider les Unités de Formation « Vers l’autonomie en alpinisme ».
Si vous avez déjà une expérience en escalade sur falaise ou en alpinisme, vous n’avez plus qu’à remplir le formulaire en ligne de sélection.
Vous ne connaissez pas encore le GJA, prenez le temps de lire la plaquette en pièce jointe.
Le Groupe Jeunes Alpinisme est reparti pour une nouvelle saison !
Nous lançons une sélection de 5 à 6 jeunes alpinistes de 18 à 25 ans qui pourront suivre 5 stages pour valider les Unités de Formation « Vers l’autonomie en alpinisme ».
Si vous avez déjà une expérience en escalade sur falaise ou en alpinisme, vous n’avez plus qu’à remplir le formulaire en ligne de sélection.
Vous ne connaissez pas encore le GJA, prenez le temps de lire la plaquette en pièce jointe.
Pierre-Louis, Sylvain, Thomas et Xavier, 4 anciens du Groupe Jeunes Alpinisme du CAF d’Annecy édition 2020 sont sélectionnés en Groupe Alpinisme Espoirs.
Pierre-Louis (Pilou), Sylvain et Xavier font partie du Groupe Espoirs Haute-Savoie, prenant la relève de Jayson et Thibaut, et Thomas est au Groupe Espoirs bis de Savoie.
En rejoignant ces Groupes Espoirs, ils vont pouvoir se perfectionner sur un cycle de deux ans avec des sorties au fil des saisons (escalade en terrain d’aventure, escalade artificielle, dry-tooling, goulotte de neige, cascade de glace et alpinisme en haute montagne…). Ils auront l’opportunité de devenir initiateur alpinisme en fin de parcours.
Un grand bravo à tous les quatre et nous leur souhaitons bonne réussite !
(Sylvain et Thomas)
(Pilou et Xavier)
Le plan initial était de partir trois jours en haute montagne pour faire une belle course. Les conditions météorologiques dans les massifs nous incitent plutôt à avancer notre stage d’escalade en terrain d’aventure pour aller au Val d’Orco dans le Sud du Grand Paradis.
Nous rassemblons donc tous nos coinceurs et prenons la direction du « Petit Yosemite Italien »…
Vendredi, après trois heures et demi de route, un cappuccino, un croissant à la crème et l’achat d’un topo du coin, nous faisons le choix d’un petit site de gros blocs de granite au secteur du Caporal. C’est l’endroit idéal pour faire connaissance avec les fissures, juger le grain du rocher et se faire une idée des cotations locales.
C’est aussi l’occasion d’organiser son matériel sur le baudrier pour avoir le bon coinceur à portée de main lorsque l’on en aura besoin. En effet, les longueurs d’escalade ne sont pas équipées de points de protection et nous allons devoir poser des coinceurs pour protéger notre progression.
Evidemment l’exercice demande un peu de sang froid. Il faut se laisser une marge par rapport à son niveau habituel en escalade sportive pour ne pas avoir de grandes sueurs une fois engagé.
Notre groupe se plait au jeu et enchaine les longueurs. Dans le milieu d’après-midi, la fatigue se fait sentir. L’escalade en fissure se révele athlétique lorsque l’on mangue de bagage technique en technique de coincements et verrous. Pour se protéger les mains, les plus expérimentés ont pris des mitaines spéciales. Les autres se protègent plutôt avec du strap enroulé autour des mains.
Nous rejoignons ensuite Ceresole Reale et nous divisons en deux groupes. Un à la fissure du Panneton, une voie en 7a ouverte par Patrick Eddlinger et l’autre à la fissure Kosterlitz, un redoutable 6b où bien des grimpeurs usent vainement le rocher au départ…
Une grosse averse nous fait partir pour le gîte où nous avons à préparer nos grandes voies du lendemain devant un verre.
Samedi, nous allons au secteur du Sergent. Une cordée dans Jedi Master, une grande voie en 6b+ et deux cordées dans Nautilus en 6a. Nous sommes vites déconcertés par la difficulté des voies. Les cotations sont souvent surprenantes et l’escalade est globalement très soutenue. Les jeunes grimpent en réversible. Leur escalade est propre, les manips de corde sont fluides. Ils ont tous pratiqué l’escalade et l’alpinsime entre nos stages et cela se voit.
L’après-midi, nous regroupons nos sac à dos sur une grande vire puis finissons chacun nos voies puis essayons celle des autres. Ce sera finalement la soif qui nous fera nous engager dans les rappels de descente.
Ce soir, nous passons la nuit au camping et n’aurons pas de mal à nous endormir.
Dimanche, nous choisissons le site du Dado, une petite falaise qui nous offre quelques belles longueurs. pour nous occuper avant de reprendre la route. Ce dernier jour, les jeunes n’hésitent pas à se lancer sans rien lâcher en moulinette dans des voies dures.
Sur le chemin du retour, nous faisons une halte pour notre traditionnelle « gelato »… Le record du GJA est à 12 boules ! Il ne tombera pas car nous nous arrêterons à 7 boules.
Notre prochain rendez-vous est en septembre pour nous retrouver pour une belle course d’alpinisme en haute montagne.
La météo de notre précédent stage était très mitigée, nous contraignant à faire école de neige et glace sans course d’application.
Le week-end dernier, nous nous sommes rattrapés. Une fois n’est pas coutume, nous avons fait le choix de prendre le téléphérique Skyway pour arriver directement à 3300m dans le Mont-Blanc afin de pratiquer le plus possible.
Le thème du stage est de valider un Unité de Formation vers l’autonomie en terrain montagne et assurage en mouvement. Pour faire simple, apprendre à évoluer sur différents terrains de montagne avec une corde tendue et en s’assurant au maximum avec le relief. On se sert beaucoup de cette technique sur les arêtes par exemple.
Samedi, nous attaquons la journée avec pour objectif les Aiguilles d’Entrêves. Nous mettons les jeunes en situation d’autonomie et désignons un leader parmi eux qui part devant. Ce n’est pas si simple pour notre groupe qui a négligé sa préparation de course et se retrouve vite au mauvais col. Heureusement, Sébastien a pris une carte et nous reprenons vite la bonne direction. Le téléphone est un outil moderne qui rend bien des services pour l’orientation mais qui sert à peu de choses sans réseau ou sans batterie si on n’a pas une carte, un topo sur papier ou tout simplement les informations du gardien de refuge.
Pour arriver aux Aiguilles, nous devons parcourir un glacier sur lequel les crevasses sont encore bien bouchées par la neige mais où nous devons tout de même être vigilants. Nous mettons donc en application ce qui a été appris à l’école de glace notamment sur l’encordement sur glacier. Arrivés au pied de l’arête, nous rangeons les broches à glace pour sortir les coinceurs, puis nous lançons dans la traversée. La progression est assez longue. Il faut le temps que nos stagiaires se familiarisent avec ce terrain et prennent le temps de bien protéger leur progression. Un petit pas d’escalade athlétique au milieu de l’arête nous oblige à faire un relais. Puis nous enchaînons sur le fil et profitons du panorama à couper le souffle. La dernière difficulté est une désescalade suivie d’un passage de rimaye pour reprendre pied sur le glacier.
Nous finissons l’après-midi par de l’escalade sur coinceurs à proximité de notre refuge. L’escalade en grosses chaussures est une découverte pour certains qui transpirent un peu.
Le plaisir des refuges italiens est toujours de manger la pasta. Nous ne manquons pas à la règle au refuge Torino et prenons des forces pour le lendemain. La soirée est occupée à préparer notre prochaine course. Nous avons tous envie d’aller à la Dent du Géant. Nous en avons tous le niveau. Nous observons l’approche, lisons attentivement les topos pour l’ascension et les rappels, prévoyons nos cordées, organisons notre matériel et fixons l’heure de réveil avant de nous coucher.
Mais le dimanche matin, une personne de notre groupe se sent malade et a passé une très mauvaise nuit. Nous revoyons donc nos objectifs et nous adaptons en diminuant la marche d’approche, la difficulté et l’engagement afin de réduire les risques. Ce ne sera pas la Dent du Géant mais les Aiguilles Marbrées où nous irons. Le groupe se montre assez soudé car cette décision est approuvée par tous. Finalement, cette nouvelle traversée d’arête est l’occasion de voir la progression des jeunes entre les deux jours.
Ils ont pris de l’assurance, commencent à bien optimiser leur assurage et adapter la longueur d’encordement suivant le terrain. Arrivés à la ligne de rappel de descente, nous sommes en milieu de matinée. Nous faisons un point sur l’état physique du groupe et décidons de continuer plus loin sur l’arête avec des beaux passages d’escalade à la clé. A midi, nous sommes au refuge pour manger et boire un verre. On discute des sorties entre copains à venir et de notre prochain objectif avec le GJA…
Malgré une météo capricieuse, la nouvelle équipe fraichement formée du GJA en est déjà à une séance de grimpe et un week-end d’alpinisme depuis le déconfinement.
Tous sont motivés à bloc pour une belle saison d’alpi…
Le GJA s’est rencontrée pour la première fois jeudi soir dernier. Alors qu’il pleut à grosses gouttes à Annecy, nous avons la chance d’avoir un microclimat sur la falaise de la Balme de Sillingy. Karine, Pilou, Sébastien, Sylvain, Thomas et Xavier sont tous heureux de faire connaissance tout en grimpant, se frottant assez vite aux cotations assez sèches du site.
Samedi, nous nous retrouvons pour notre premier stage d’alpinisme, sans Karine qui est malheureusement absente à la suite d’un mauvais mouvement à l’épaule pendant notre séance d’escalade. Le plan initial était d’aller au refuge Albert 1er pour faire une école de glace et une course d’application le lendemain. Le mauvais temps installé depuis un petit moment nous a obligé à nous adapter. Ce sera école de neige samedi et école de glace dimanche en dormant au Chalet Alpin du Tour, dans la vallée. Un stage totalement dédié à la formation, avec un rythme pour le moins soutenu…
Nous montons d’un bon pas en direction du refuge Albert 1er par le sentier raide qui longe la moraine pour nous arrêter au niveau du glacier du Tour et trouver la neige dans les contreforts. Au programme : observation du terrain, progression sur neige dure ou profonde à la montée et descente avec ou sans piolet, techniques d’arrêt de chute, évolution en cordée, assurage en mouvement, confection de relais sur corps mort.
Le mauvais temps arrive vers 14h et nous amorçons la descente. Ce n’est finalement pas le déluge et la pluie finit par se calmer. Nous en profitons alors pour travailler les mouflages dans la forêt jusqu’à ce que le froid nous contraigne à rentrer au chaud au chalet. La fin d’après-midi est occupée à prendre le thé, préparer notre journée du lendemain et discuter avec enthousiasme de nos prochains projets.
Dimanche matin, c’est la réouverture du train du Montenvers. Le premier train est à 9h et les jeunes ont choisi de s’en passer et monter à pied. Il faudra 1h15 pour avaler les 1000m de la montée les sacs d’alpinisme. Didier, le guide, et moi n’avons plus de doute sur les capacités physiques de ce nouveau GJA. Nous rencontrons Pascal et son groupe qui sont venus d’Annecy pour faire également une école de glace.
C’est toujours un pincement au cœur que de retourner à la Mer de Glace et constater son recul… Mais nous sommes tout de même gâtés car, entre les nuages, nous distinguons quelques sommets dont les Grandes Jorasses toutes saupoudrées de neige fraiche.
Le pied posé sur le glacier, nous le remontons jusqu’à trouver des reliefs intéressants pour réaliser nos exercices de cramponnage. Pour cette dernière partie de la marche, nous nous encordons et abordons l’organisation du matériel sur le baudrier, les principes d’encordement, de marche corde tendue.
Puis, nous posons les sacs et commençons les exercices de cramponnage, d’abord sans piolet. Nous travaillons l’aisance avec des crampons au pieds à la montée, descente et en traversée en augmentant le rythme. Ensuite, nous passons en revue les techniques de piolet. Nous installons aussi des moulinettes pour évoluer en sécurité sur des pentes plus raides. Les chevilles sont mises à rude épreuve et les cuisses chauffent de plus en plus. Pour finir, nous nous réencordons et simulons des chutes en crevasse. Le but est d’enrayer la chute, poser une broche et transférer le poids de la victime sur l’ancrage pour enfin aller l’observer et déclencher les secours. C’est aussi l’occasion de vérifier si les techniques de mouflage sont acquises et c’est un sans-faute !
Le temps est venu de prendre le chemin du retour pour le Montenvers, à pied jusqu’à Chamonix pour certains…
Finalement, si la météo du week-end ne nous a permis de faire un sommet, nous en avons quand même profité pour travailler la technique et faire du dénivelé de façon à être prêt pour la suite du programme. Ce nouveau groupe s’entend très bien et l’homogénéité du niveau technique et physique va nous permettre d’envisager de très beaux moments. Nous sommes impatients de nous retrouver pour la suite…
Gardez le moral, une nouvelle saison du Groupe Jeunes Alpinisme arrive !
Nous lançons une sélection de 5 à 6 jeunes alpinistes de 18 à 25 ans qui pourront suivre 5 stages pour valider les Unités de Formation « Vers l’autonomie en alpinisme ».
Si vous avez déjà une expérience en escalade sur falaise ou en alpinisme, vous n’avez plus qu’à remplir le formulaire en ligne de sélection. Soyons prêts à retourner en montagne…
Vous ne connaissez pas encore le GJA, vous trouverez un peu de lecture en pièce jointe.
Le Groupe Jeunes Alpinisme est allé taper du glaçon en Italie !
Nous sommes allés à Cogne pour ce dernier week-end de janvier pour voir de nous-même si les conditions étaient propices à faire notre traditionnel stage de cascade de glace…
Jayson et Thibaut m’ont prêté main-forte pour l’encadrement de ce stage de cascade. Tous deux ont fait leur initiation au GJA et sont maintenant au Groupe Espoirs Alpinisme du CD74. Ils seront donc bientôt initiateurs alpinisme et en attendant, ils me donnent un coup de main pour co-encadrer cette collective et transmettre leur passion aux nouveaux jeunes.
Cette année, nous ne sommes que 6 personnes car les conditions de glace ne sont pas optimales et pour anticiper les problèmes de sur-fréquentation sur les cascades formées, je préfère avoir un petit groupe homogène et réactif. Il est composé de Franck et Martin, du GJA 2019 et de Xavier, une nouvelle recrue prometteuse.
Samedi matin, le départ est très matinal. Arrivé à Cogne, nous nous arrêtons boire un café pour prendre des informations et partons pour la cascade de Lillaz que l’on nous dit correcte. Nous aurons la mauvaise surprise de voir que celle-ci coule encore beaucoup et que les rideaux de glace sont trop fragiles. Nous montons donc à pied par le chemin belvédère voir l’état des dernières longueurs et heureusement, trouvons de quoi nous occuper dans le cirque de l’avant-dernière longueur.
Nous posons rapidement quelques moulinettes pour travailler les bases de l’escalade sur glace avec quelques éducatifs… Comme en escalade, la pose des pieds est primordiale et nous expérimentons la méthode du triangle, grimpe avec un piolet ou sans piolet, puis pose de broches, confection de relais, montée en tête… Pendant ce temps-là, Jayson et Thibaut nous mettent les cordes dans le cigare central.
Jayson part ensuite dans une longueur de dry-tooling, suivi par Franck et Xavier.
Pour finir l’après-midi, nous grimpons en réversible les deux dernières longueurs de la cascade, histoire de mettre en pratique tout notre bagage technique et être fin prêt pour la grande voie du lendemain.
Dimanche, notre plan initial est la cascade « Lillaz-Gully ». Mais arrivés sous la voie, nous découvrons 12 personnes qui s’engagent déjà dans l’approche. Trop de monde dans cette goulotte encaissé, trop de danger et l’horaire risque d’exploser… Nous continuons en direction de « Eaux de Cristaux », puis « E tutto relativo » qui ne sont pas formées. Finalement, nous optons pour « Pattinagio artistico », une grande voie de 5 longueurs.
Dans la bonne humeur, nous enchaînons les longueurs chacun son tour et bavardons au relais lorsqu’il faut attendre un peu. 4 générations du GJA se rencontrent et ont des tas de choses à se raconter…
Finalement, tout le monde grimpe en tête et se fait plaisir dans cette belle voie. La descente à pied ou plutôt en ramasse ou en luge sera vite avalée.
De retour à Cogne, nous débriefons tous autour du traditionnel chocolat chaud à la crème. L’Unité de Formation vers l’autonomie en cascade de glace est validé pour tous les stagiaires, impatients de renouveler l’expérience et de se retrouver.
Avec un peu de retard, le Groupe Jeunes Alpi vous propose un petit flash-back sur saison 2018 bien remplie !
Après un premier stage de cascade de glace à Cogne ouvert à tous les 18-25 ans du Club (Le GJA à Cogne), la sélection du Groupe Jeunes Alpinisme est formé début avril avec Alexandre, Hugo, Jayson, Marine et Mathilde.
La première sortie est une école dans la Combe à Marion. Au programme, marche encordée, enrayage de chute, assurage dynamique, corps morts, etc.
Adrien, Victor, Thibaud viendront également compléter exceptionnellement le Groupe.
Le lendemain, la météo ne tient pas toute la journée. Aussi, nous choisissons une course d’application qui ne prend que la matinée et remontons le Coillu à Bordel à l’Etale, un couloir raide en neige dure à cette saison qui nous permet de travailler le cramponnage.
Le second stage est une école de glace. Pour cette fin juin, nous espérions avoir les conditions idéales sur le Glacier du Trient mais nos plans sont bouleversés car il reste encore beaucoup de neige. Nous nous adaptons et mettons en place tout de même des ateliers sur la route du refuge du Trient.
Dimanche, la décision est prise d’aller faire du rocher sur des voies partiellement équipées.
Nous nous répartissons sur deux voies différentes de l’Aiguille d’Orny. Pour Alexandre, Marine et moi, ce sera l’arête du Rabot en 6a où quelques coinceurs seront utiles.
Début juillet, nous prenons la direction de la Vanoise pour notre stage Terrain Montagne.
Le but de cette sortie est de se familiariser à la progression sur une arête en utilisant au maximum l’assurage en mouvement quand le terrain le permet. L’Arête du Vieux Guide à la Cime des Planètes est la course idéale pour cet apprentissage.
Le deuxième jour, nous montons la difficulté d’un cran avec l’Arête du Soleil à la Pointe Labby, une course d’alpinisme très complète avec une approche glaciaire, la remontée d’une pente de neige et une traversée d’arête longue mais équipée entrecoupée de rappels.
Fin juillet, nous sommes fins prêts pour notre stage sommet mythique. Notre objectif est l’Arête Est du Viso, une voie exceptionnelle qui promet 1000m d’escalade sur un rocher superbe et une difficulté de AD-.
Pour savourer pleinement cette ascension, nous nous immergeons trois jours dans le massif en dormant deux nuits au refuge Giacoletti où nous aurons le temps d’enchainer plusieurs grandes voies toutes au pied du refuge.
Puis, nous montons finalement au refuge Quintino Sella sous la pluie en nous demandant sérieusement si nos chances ne sont pas compromises pour notre projet.
Heureusement, le lendemain, le soleil est au rendez-vous et le soleil va vite nous réchauffer.
L’escalade est un vrai plaisir, continue peu soutenue. Il faut tout de même être à l’aise sur ce terrain car il y a 1000m à avaler et il faut tenir l’horaire car la Nebbia (brouillard qui s’agrippe au massif frontalier) monte assez vite et descendre dans les nuages ne nous fait pas envie.
Objectif réussi en tenant l’horaire. Il ne nous reste plus qu’à descendre par la Voie Normale pour rejoindre le refuge puis le minibus. La fatigue des trois jours est là et nous restons très vigilants pendant cette descente… Dorénavant, nous sommes focalisés sur les glaces italiennes que nous dégusterons une fois revenus dans la vallée !
Le dernier stage de la saison a pour thème l’escalade en terrain d’aventure (progression en posant des protections amovibles) et aura pour cadre le Val d’Orco en Italie, profitant d’un beau week-end de septembre. Florian nous raconte ça dans l’article Le Groupe Jeune Alpinistes se délecte du Granite Italien…en tête et sur coinceurs s’il vous plaît.
Le GJA est allé chercher le soleil dans les Ecrins le week-end du 15-16 juin dernier.
Au programme, une école de glace, une course classique des « 100 plus belles des Ecrins » de Rébuffat…
Samedi matin, après un départ matinal, nous arrivons à Ailefroide, au Pré de Madame Carle pour monter au Refuge du glacier Blanc. Nous occupons l’après-midi avec une école de glace.
Au programme : encordement, marche et recherche d’itinéraire sur un glacier avec de nombreux pont de neige potentiellement dangereux, exercices de cramponnage, réalisation d’ancrages, etc. L’arrivée d’un orage en fin d’après-mid nous fera redescendre au refuge pour préparer la course du lendemain.
Dimanche, les jeunes alpinistes, mis en situation d’autonomie, choisiront une course d’arête, la traversée de l’Arête des Cinéastes, une grande classique avec un accès et un descente encore bien enneigée. Une cordée s’engage dans la variante Chaux et les deux autres cordées, la voie normale.
Nos jeunes alpinistes plutôt habitués à l’escalade sportive seront surpris par cette escalade alternant les passages fins ou parfois athlétiques en granit avec des grosses chaussures. Didier, Brad et moi les formons à la pose de protections à l’aide de sangles, coinceurs ou friends, à anticiper leur lecture du terrain et ajuster l’assurage en progressant en corde tendue lorsque c’est facile ou en tirant des longeurs dans les passages clés.
Le rocher sur cette arête est très sain et nous prenons beaucoup de plaisir à enchainer les nombreuses tours.
L’horaire de la course est tenu et noud arrivons à la descente. Nous attaquons le premier rappel, chaussons les crampons avant faire le second rappel qui nous fait prendre pied sur la neige. La pente est soutenue, nous approchons 11h et le soleil a déjà bien transformé la neige. Aussi nous decidons d’installer des cordes pour faire une main courante poséee sur des realis existants ou sur corps mort avec un piolet enfoui dans la neige (technique apprise au dernier stage en école de neige). Nous sommes très vigilents pendant cette descente et mesurons bien l’importance d’avoir un piolet et crampons munis d’antibott car nous arrivons tout de même à botter et devons taper avec le piolet pour faire tomber le sabot de neige accumulé sous le crampon. La chute sur ce type de terrain est à proscrire. Après avoir rangé le matériel, nous regagnons sans difficulté le refuge et nos amis de la variante Chaux nous enchînerons le pas deux heures plus tard, le temps pour nous de faire secher nos affaires, d’avaler omellettes, bières, tartes aux myrtilles et cafés et lézarder au soleil en débriefant la course.
Une descente du refuge, 3 boules de glace et un tunnel du Fréjus plus tard, nous regagnons Annecy en début de soirée, boostés à bloc pour notre prochain stage en terrain montagne…
