Malgré une météo capricieuse, la nouvelle équipe fraichement formée du GJA en est déjà à une séance de grimpe et un week-end d’alpinisme depuis le déconfinement.
Tous sont motivés à bloc pour une belle saison d’alpi…
Le GJA s’est rencontrée pour la première fois jeudi soir dernier. Alors qu’il pleut à grosses gouttes à Annecy, nous avons la chance d’avoir un microclimat sur la falaise de la Balme de Sillingy. Karine, Pilou, Sébastien, Sylvain, Thomas et Xavier sont tous heureux de faire connaissance tout en grimpant, se frottant assez vite aux cotations assez sèches du site.
Samedi, nous nous retrouvons pour notre premier stage d’alpinisme, sans Karine qui est malheureusement absente à la suite d’un mauvais mouvement à l’épaule pendant notre séance d’escalade. Le plan initial était d’aller au refuge Albert 1er pour faire une école de glace et une course d’application le lendemain. Le mauvais temps installé depuis un petit moment nous a obligé à nous adapter. Ce sera école de neige samedi et école de glace dimanche en dormant au Chalet Alpin du Tour, dans la vallée. Un stage totalement dédié à la formation, avec un rythme pour le moins soutenu…
Nous montons d’un bon pas en direction du refuge Albert 1er par le sentier raide qui longe la moraine pour nous arrêter au niveau du glacier du Tour et trouver la neige dans les contreforts. Au programme : observation du terrain, progression sur neige dure ou profonde à la montée et descente avec ou sans piolet, techniques d’arrêt de chute, évolution en cordée, assurage en mouvement, confection de relais sur corps mort.
Le mauvais temps arrive vers 14h et nous amorçons la descente. Ce n’est finalement pas le déluge et la pluie finit par se calmer. Nous en profitons alors pour travailler les mouflages dans la forêt jusqu’à ce que le froid nous contraigne à rentrer au chaud au chalet. La fin d’après-midi est occupée à prendre le thé, préparer notre journée du lendemain et discuter avec enthousiasme de nos prochains projets.
Dimanche matin, c’est la réouverture du train du Montenvers. Le premier train est à 9h et les jeunes ont choisi de s’en passer et monter à pied. Il faudra 1h15 pour avaler les 1000m de la montée les sacs d’alpinisme. Didier, le guide, et moi n’avons plus de doute sur les capacités physiques de ce nouveau GJA. Nous rencontrons Pascal et son groupe qui sont venus d’Annecy pour faire également une école de glace.
C’est toujours un pincement au cœur que de retourner à la Mer de Glace et constater son recul… Mais nous sommes tout de même gâtés car, entre les nuages, nous distinguons quelques sommets dont les Grandes Jorasses toutes saupoudrées de neige fraiche.
Le pied posé sur le glacier, nous le remontons jusqu’à trouver des reliefs intéressants pour réaliser nos exercices de cramponnage. Pour cette dernière partie de la marche, nous nous encordons et abordons l’organisation du matériel sur le baudrier, les principes d’encordement, de marche corde tendue.
Puis, nous posons les sacs et commençons les exercices de cramponnage, d’abord sans piolet. Nous travaillons l’aisance avec des crampons au pieds à la montée, descente et en traversée en augmentant le rythme. Ensuite, nous passons en revue les techniques de piolet. Nous installons aussi des moulinettes pour évoluer en sécurité sur des pentes plus raides. Les chevilles sont mises à rude épreuve et les cuisses chauffent de plus en plus. Pour finir, nous nous réencordons et simulons des chutes en crevasse. Le but est d’enrayer la chute, poser une broche et transférer le poids de la victime sur l’ancrage pour enfin aller l’observer et déclencher les secours. C’est aussi l’occasion de vérifier si les techniques de mouflage sont acquises et c’est un sans-faute !
Le temps est venu de prendre le chemin du retour pour le Montenvers, à pied jusqu’à Chamonix pour certains…
Finalement, si la météo du week-end ne nous a permis de faire un sommet, nous en avons quand même profité pour travailler la technique et faire du dénivelé de façon à être prêt pour la suite du programme. Ce nouveau groupe s’entend très bien et l’homogénéité du niveau technique et physique va nous permettre d’envisager de très beaux moments. Nous sommes impatients de nous retrouver pour la suite…
Pierre Manneville est décédé à l’aube de ses 96 ans.
Le CREA (Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude, ONG basée à Chamonix) a besoin de votre aide pour scruter des photos d’animaux sauvages prises dans le massif du Mont-blanc. 
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