» Vous préférez privilégier le confort ou l’escalade ? »
Mardi 25 avril, autour du petit déjeuner, chacun va pouvoir donner son avis sur cette question déterminante pour la suite de notre séjour.
Nous sommes partis la veille : 11 jeunes et 2 encadrants.
Notre première journée de grimpe va se dérouler côté français
à St Léger sur un granit compact et exigeant qui surprend un peu nos jeunes.
Certains vont découvrir pour la 1ère fois les voies de plusieurs longueurs.
Mahis se lance en grande voie avec moi et Luc nous suit avec Atéa comme assureur.
Le soir nous arrivons à notre camping près de Suza pour découvrir que les bungalows en Italie peuvent être très rudimentaires.
Certains avaient un bel aspect extérieur ….mais le confort n’y était pas !!
En tout cas, ceux que nous avions réservés ne correspondaient pas tout à fait (loin s’en faut) à nos besoins et les installations n’étaient pas adaptées pour un groupe de 13. Après plusieurs minutes de discussion avec le gérant qui essaie de nous trouver des solutions, nous obtenons quelques améliorations. Pour cette nuit, nous décidons donc de rester en précisant aux jeunes que nous avons trouvé un autre logement côté français….mais voilà….le temps risque d’être nettement moins bon là-bas. Alors escalade ou confort ? Nos jeunes ne sont pas des petites natures : c’est l’escalade qui sera valorisée. Et ils ont eu raison, car la météo d’une part, la variété et la qualité des sites d’autre part nous ont permis de vivre un super séjour.
Sitôt la « votation » achevée (c’est dans l’air du temps !) direction le site de Caprie. Une falaise en gneiss avec des voies d’une ou de plusieurs longueurs.
Le chemin d’approche bucolique Explications sur la spécificité du gneiss avant de grimper
…et c’est parti
Audrey en 1ère longueur d’une voie qui en comptera 3. Noémie à l’aise pour son 1er rappel en milieu naturel
Chacun(e) peut tenter des voies en tête sur une falaise qui présente une grande variété de difficultés et un équipement de qualité avec des points assez proches.
En fin de journée Geogeo attaque un joli 6b avec un départ qui peut rappeler certaines voies du Massif.
Mercredi 26 :
Il a plu dans la nuit et il bruine encore un peu au matin de ce 3ème jour. Pas de problème pour Didier qui nous trouve toujours LA falaise adaptée. Direction Isola Felice Foresto : un site en calcaire blotti dans une magnifique gorge et protégé par de beaux surplombs. Ce sera notre terrain de jeu de la matinée.
le petit pont qui marque l’entrée des gorges Dubitatifs …nos jeunes devant la verticalité de la paroi.
Paul part à la découverte des ruines d’une maison adossée à la falaise. Un peu de décontraction avant d’attaquer les choses sérieuses
Lucas sort les biceps dans un 7a tandis que Margot met également les watts dans un 6a bien déversant.
Nous mangeons au bord du ruisseau avant de changer de site. La dalle en granit de Borgone nous permettra de terminer la journée sous un beau soleil et avec des voies pour tous les niveaux.
Paul sur le fil d’un pilier en 5 C. Tandis que le papa trouve une position de repos au milieu de la même voie.
Cerise sur le gâteau, nous terminerons la journée autour d’une bel gelato dont seul les italiens ont le secret.
Jeudi 27 :
Météo mitigée pour aujourd’hui. La pluie est annoncée pour le début d’après-midi. Nous décidons de nous lever plus tôt pour profiter d’une grosse matinée sur le même site que mardi. Il nous réserve encore de beaux secteurs à explorer. L’après-midi, un peu de « culture » au programme avec visite de Suza et achat de souvenirs, culinaires bien entendu. Comment ne pas ramener des pâtes ?
Geogeo, en forme, nous fait un beau crochetage-talon avant de mettre en application les techniques du maître en matière de position de repos.
Pendant ce temps certain(e)s déguste(nt) le hot-dog version Margot. Même avec une saucisse froide, il paraît que c’est bon.
Vendredi 28 :
Ce matin, grand ciel bleu et des sommets enneigés. Mais quel vent !!! Il faudra trouver une falaise à l’abri et pas trop haute en altitude.
Un paysage qui invite au ski de randonnée plus qu’à l’escalade, surtout avec le vent glacial du nord !
Didier nous trouve une falaise sur la route du retour : Val Claréa. Ce site mérite le détour autant pour la curiosité de l’environnement que la qualité du rocher. Pour accéder au pied des voies, nous longeons un aqueduc datant des romains et qui a été rénové en 1914-1918.
les voies commencent au pied de l’aqueduc
Et il faut parfois assurer depuis un petit pont.
La veille, nous avions donné aux jeunes un objectif à atteindre. Après un jeudi plutôt cool, nous pouvions espérer de bonnes performances. Pari réussi puisque tous ont enchaîné au minima la cotation demandée. Et c’est le sourire aux lèvres que nous quittons l’Italie.
Arriverdeci !