A l’initiative de Martine, qui hélas n’a pas pu les accompagner, un couple d’annéciens et deux bornandines d’adoption ont traversé les Bornes, juste à côté de chez nous.
Le refuge du Parmelan fut notre première étape. De Nâves (que nous devions rejoindre initialement en bus, mais la ligne ne fonctionne plus en juillet-août), nous avons suivi les traces du Capitaine Anjot qui, après la mort de Tom Morel, a pris le commandement du Maquis des Glières. Un mémorial a été dressé sur le chemin à l’endroit même où les Allemands l’ont exécuté en 1944. Puis nous avons suivi le chemin du chalet Chappuis et le Grand Montoir sur un sentier parfaitement tracé dans la falaise.
La traversée du plateau dans un désert de lapiaz fut un pur bonheur,
un jardin de cairns savamment dressés s’ajoutant au spectacle de roches sculptées par les eaux.
Nous ne regrettons pas notre erreur d’aiguillage du début de matinée…qui nous vaudra quand même une belle trotte supplémentaire !
Vint ensuite le moment du choix. Deux d’entre nous préférèrent la sagesse en passant par les Molliets pour rejoindre le plateau des Glières, par le sentier de l’Escarmouche où la milice a perdu son premier homme.
Les deux autres suivirent leur obsédante idée de traverser les crêtes de l’Arpettaz,
Tête Ronde
et Tête Noire en remontant le vallon du Pertuis pour atteindre le pas de la Bourse en passant par le vallon d’Ablon.
Le podomètre de mon tandem marquait 50 000 pas !
Ce soir-là, nous sommes arrivés juste à temps pour mettre les pieds sous la table, chez Merlin, pour déguster un repas pantagruélique.
Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter le bâtiment »Mémoire du Maquis » où Michèle a assisté à une conférence très intéressante sur l’histoire du plateau.
Le lendemain, nous sommes repartis sur les traces des maquisards qui, depuis le village de la Ville, avaient crapahuté dans la neige profonde sur des pentes raides pour se faire »cueillir » par les Allemands à la sortie de la forêt.
La descente était raide et parsemée de troncs entravant la marche.
Puis notre itinéraire est remonté sur les chalets de Mayse et le lac de Lessy. Le topo disait bien qu’il ne fallait pas suivre le GR 96 mal entretenu, mais nous avons fait confiance au tracé GPS de J… qui s’est bien gardé de nous dire qu’il conduisait dans un champ d’orties, à traverser obligatoirement pour regagner le chemin carrossable ! Il nous a fallu attendre le lendemain pour oublier toutes nos démangeaisons !
Nous avons quitté le refuge de Lessy encore dans l’ombre, direction le versant Chinaillon en passant par l’Aiguille Verte.
La longue remontée du vallon du Maroli nous a amenés au col des Annes, face à la Pointe Percée.
Les bouquetins nous ont offert l’animation au refuge de Gramusset/Pointe Percée, et ont ravi les parisiens qui nous ont accompagnés sur 2 étapes.
La pluie et le brouillard nous ont obligés à changer nos plans du lendemain. Pas de traversée de Chombas, dommage ! Nous sommes redescendus aux Confins pour reprendre le bus à la Clusaz et regagner nos pénates.
Nous avons beaucoup regretté la compagnie de Martine, elle aurait aussi enrichi nos connaissances en botanique.
Si cet itinéraire vous intéresse, vous pouvez trouver toutes les informations utiles sur le site de Savoie Mont Blanc.