Il y avait un seul créneau de beau (!!) ce WE et c’était samedi.
Il faudra donc trouver les plus motivés pour sortir dans ces conditions difficiles cette saison.
Vendredi soir au club, c’est Olivier qui embarquera les seuls irréductibles dans sa collective.
Nous serons seulement deux pour notre collective … de passionnés !!
Tom en leader et fin connaisseur Bauju, le cahier de charge établi est simple ; sans trop partir aux aurores, trouver une belle et grande pente qui prend le soleil pour chercher des conditions printanières.
Sur la route, Armène et Arces ne nous engagent pas … de loin on voit le col du Potat bien rempli.
Allez feu, direction la Dent d’Arclusaz par l’ouest et la brèche de la Cochette.
Comme dirait Tom, à l’ère du skiolithique ici il y avait de la neige … les accumulations de feuilles reposant sur une couche fragile de boue nous font redoubler de vigilance. Le bottage aussi n’aidant pas à la progression.
Arrivés au col du Potat, la neige et le soleil nous accueillent, le vent, lui, barré par la forêt, nous cueillera plus tard.
Après un thé et quelques graines, on part pour presque 700 m ; haut les coeurs, vaillant compagnon, ça souffle !!
Je vous laisse imaginer avec la voile qu’on a sur le dos, le nombre de fois où nous avons failli nous envoler … des passionnés je vous dis !!
Les dernières pentes bien raides, le vent violent, chacun à notre tour, on s’imagine les himalayistes en train de progresser sur des 8000 … nous, on arrive à 2000 m.
Bien qu’au soleil et à l’abri du vent, l’ambiance glaciale à la brèche ne nous invite pas à rester plus longtemps.
Place à la dégustation de notre belle face. Vu le temps froid et le soleil voilé, la neige n’est revenue qu’en partie sur le haut.
Plus bas c’est lisse et bien décaillé, régalade … jusqu’à l’entrée de l’alpage du col.
Après quelques excercices DVA pour découvrir et apprivoiser les DVA numériques, c’est retour voiture et le créneau incontournable bière.
Bien que le rendement montée/descente est faible, aller chercher une face enneigée et tailler quelques courbes suffisent à nous ravir. C’est la promesse d’y retourner encore et encore … c’est bien ça l’essentiel de la passion du snowboarder de rando !!