Heu … juste une belle balade ce jeudi 11 septembre autour des Rochers du Vent et des Roches Merles …
Au départ du Plan de Gittaz,
un bon chemin mène au col de Sur Frêtes
puis monte tranquillement dans les alpages, ici encore bien vivants et résonnant des sonnettes des tarines …
Au-dessus de nous, le Rocher du Vent (2360m) …
Le sentier continue tranquillement dans les alpages du flanc nord de cette montagne …
Au fond, on aperçoit le Mont Blanc avec l’arête des Bosses…
Après une grimpette dans le flanc nord du col de la Lauze, le sentier repart sud-ouest pour contourner le Rocher du Vent à sa base; sous nos pieds, le lac de la Gittaz, puis on commence à apercevoir le lac de Roselend …
Ah, voici le soleil!
les nuages montent, descendent au gré du vent …
le sentier contourne l’éperon ouest du Rocher du Vent …
pour arriver à un tunnel …
Long d’une centaine de mètres, creusé par des réfugiés espagnols avant la seconde guerre mondiale, il était destiné à la route des grands cols des Alpes, qui devait relier Evian à Menton. Ce projet fut abandonné, mais il en reste ce tunnel permettant de rejoindre le flanc sud de la montagne …
Puis en route vers le sommet!
le chemin n’atteint pas tout à fait le sommet; seule, la via ferrata le permet…mais la pointe sommitale est séparée en deux par un étroit canyon, que nous traversons …
pour, tout au bout, découvrir un très beau point de vue sur le lac de Roselend …
Après un pique-nique à l’abri du vent (on était prévenu « Rocher du Vent »!) et sous la surveillance d’une habituée des lieux …
nous reprenons le chemin à flanc, en direction du col de la Saulce …
puis c’est la descente vers la Sausse, ensuite le « passage du Curé »
Ce chemin historique appelé « chemin du curé », reliant le hameau de la Gittaz au vallon de la Saulce, constitue un témoignage spectaculaire des efforts entrepris à la fin du XIXéme siècle pour mettre en valeur tous les alpages, y compris les moins accessibles. Il a été construit en 1891 et 1892, à la demande du Chanoine H.Frison, pour faciliter et abréger la communication entre deux chalets d’une montagne lui appartenant.
« La partie de la route, taillée dans le roc vif et presque perpendiculaire, a une longueur d’environ 350m sur une largeur de 3m, y compris les 0,60m occupés par le parapet. Ce n’est pas un tunnel, mais une route en encorbellement. L’établissement en a été fort difficile. Trois entrepreneurs s’y employèrent successivement. Celui qui termina le travail fut M.Jean Basso. Il y perdit malheureusement trois ouvriers mineurs : l’un mourut sur place en tombant dans le précipice et deux autres vinrent mourir à l’hôpital d’Albertville » (in Une belle vallée de Savoie, Le Beaufortain, Joseph Garin, La Fontaine de Siloe).
Le retour au plan de la Gittaz permet de « boucler la boucle » …
Au CAF, tout randonnée qui se respecte se termine bien sûr autour d’un « pot » …
Voici la trace de notre circuit (relévée par Raymond) :
(photos : Catherine Barbaud, Frédérique Guillemin, Calude Cerisier, Martine Piétu)