Du lundi 6 au vendredi 11 septembre, une belle transhumance de cinq filles sur cinq jours , du Parmelan à la Pointe percée en passant par les Glières ,le Jallouvre et l’Aiguille verte… une rédactrice par jour pour raconter ce périple…
Lundi 6 septembre jour 1, d’Annecy au refuge du Parmelan (rédaction Martine)
Rendez-vous à la gare d’Annecy, mobilité douce oblige ! Le bus SIBRA numéro 82 nous emmène à Naves Parmelan
… à 13h15, nous entamons notre première étape : la montée au refuge du Parmelan, 1200 mètres de dénivelé par le sentier historique du capitaine Anjot, le col de Barman
, le chalet Chappuis, le grand Montoir (entièrement rééquipé récemment par le Grand Annecy)
… coucher de soleil , lumières de la ville, nuit étoilée , nous savourons l’emplacement magique choisi par Camille Dunant il y a 138 ans !
Mardi 7 septembre jour 2 , du refuge du Parmelan au plateau des Glières ( rédaction Pascale R)
Après un lever aux aurores pour admirer le soleil se levant sur les Aravis et le Mont Blanc, nous nous dirigeons à travers les lapiaz du Parmelan
la dissolution du calcaire par les eaux de pluie et de fonte des neiges a formé ces profondes saignées ainsi que des gouffres et tout un immense réseau souterrain …
Après le col du Perthuis nous rejoignons la Croix du Bénitier puis le Freu d’Ablon, et enfin, dans le vallon d’Ablon, le sentier de la barre. Vers 13 h un banc de bois bien connu des randonneurs et bienvenu nous offre le site idéal pour notre pique-nique.
La marche se poursuite au creux de cette forêt verte et moussue ,qui semble nous offrir son cocon protecteur ,jusqu’au passage de la Gloire puis au parking de Dran, porte d’entrée du plateau des Glières, où nous trouvons un paysage tout à fait différent. Un troupeau de taureaux d’Hérens nous oblige à faire un bon petit détour !
Sur le plateau nous retrouvons l’histoire. Le monument de Gilioli, inauguré en 1973 par André Malraux, dresse fièrement ses ailes blanches, symbole d’espérance et de liberté mais aussi rappel de la souffrance de ceux qui se sont sacrifiés.
Différents panneaux racontent la vie et les combats en ces lieux utilisés par les résistants en 1944.
Dans l’après-midi nous atteignons notre gîte Chez Merlin. Après la rusticité du refuge du Parmelan nous apprécions la douche et les chambres très douillettes. Cependant le clou de la soirée sera le repas pantagruélique, au cours duquel nous goûterons à TOUTES les spécialités traditionnelles des alpages hauts savoyards ! Vraiment chez Merlin est une adresse à conseiller.
Mercredi 8 septembre jour 3 – du plateau des Glières au refuge de Lessy ( rédaction Chantal)
Malgré l’abondance du repas d’hier soir, nous abordons le petit déjeuner avec bon appétit puis nous dirigeons vers l’extrémité du plateau
pour enchaîner sur les 700 mètres de descente du sentier de l’Attaque (en référence aux combats des Glières) jusqu’au fond de la vallée du Borne sur la commune d’Entremont. Le sentier est très raide mais a fait l’objet d’aménagements récents qui le rendent plutôt agréable.
Nous enchaînons ensuite sur 1100 mètres de rude et longue montée en direction du col de la Forclaz. Au sortir de la forêt, nous découvrons les chalets de Mayse ; ce sera le moment d’une pause pique-nique des plus sympathique et ensoleillée
suivie d’une halte à la buvette éponyme. Une dernière suée nous accompagne jusqu’au col, d’où nous découvrons le lac de Lessy et son petit hameau ; nous ne résistons pas au plaisir de la baignade, voire de la traversée du lac pour certaines !
Un petit tour à la buvette le Passe-Montagne tenue par « Olive » ancien gardien du refuge Gramusset,
avant de nous régaler dans notre refuge du jour. Au menu : soupe, polenta crémeuse et diots, gâteau de Savoie. Et en prime le sourire de son sympathique gardien Jean-François.
Jeudi 9 septembre, jour 4 , du refuge de Lessy au refuge de Gramusset ( rédaction Pascale B)
Après un bon petit déjeuner préparé par Jean François, nous quittons le refuge de Lessy avec un temps un peu plus nuageux et des risques de petites averses mais c’est encore acceptable.
Nous passons encore par des paysages très variés et magnifiques : l’Aiguille Verte du Chinaillon où notre chemin croise des Bouquetins femelles (Etagnes) et leurs petits, une petite pause pour les admirer
et nous descendons dans les alpages, au pied des lappiaz du Roc des Tours, passage par le Chinaillon , les chalets de Maroly et nous montons en direction du Col Des Annes ou nous nous posons pour pique-niquer, une averse nous fait écourter ce moment.
Et puis dernière montée vers le refuge de Gramusset par le col de l’Oulettaz. Près du refuge nous sommes attendus par des bouquetins mâles majestueusement posés sur la rocaille, c’est un vrai bonheur !
Et nous voilà au refuge de Gramusset, en ouvrant la porte nous sommes agréablement réchauffées par la chaleur du poêle à bois, nous décidons d’une soirée thé et jeux de société : un taboo et un times’up qui nous feront beaucoup rire pour terminer cette superbe journée.
Nous avons aussi le plaisir de découvrir le nouveau refuge et franchement il est TOP ! On attend son ouverture avec plaisir.
Vendredi 10 septembre, jour 5, du refuge Gramusset à la gare routière de la Clusaz ( rédaction Sylvie) .
Départ du refuge Gramusset dans un petit brouillard, la Pointe Percée nous boude .
Depuis le petit refuge en pierre bâti en 1899 par le CAF d’Annecy (refuge Sauvage), détruit en 1914 et reconstruit en 1929 sous le nom actuel puis réaménagé en 1972 , plus d’un siècle s’est écoulé …..la construction du nouveau et impressionnant refuge de la Pointe Percée, où seule la partie historique de 1928 (refuge Gramusset) est conservée, se termine, ouverture fin octobre .
L’impasse est faite sur la Pointe de Chombas , il a plu la nuit ,mais nous reviendrons ensemble un jour de grand beau temps ( ?)
Descente cool par le Planay
, la Bombardellaz , son oratoire jusqu’au domaine des Confins pour un pique-nique abrité .
Nous croiserons la marmotte et l’hermine ainsi que deux chamois beaucoup plus farouches que les bouquetins de la veille au soir ; nous entendrons roucouler des tétras-lyres …
Merci Martine pour tous ces bons moments .
Et vive la mobilité douce!!!
Pascale , Chantal, Pascale , Sylvie.
(photos : les cinq filles)